Le Spleen de Paris ou petits poèmes en prose de Charles Baudelaire
Recueil de poésie
Edition : Mille et une nuits
Date de parution : 2000
Nombre de pages : 108 pages
Le Spleen de Paris ou petits poèmes en prose montre une autre facette de la poésie de Baudelaire. A travers ses observations de Paris, il nous décrit avec poésie les actes de la vie quotidienne. Ce chef d’œuvre, plus méconnu que les Fleurs du Mal, a été publié deux ans après la mort de Charles Baudelaire.
J’ai découvert le Spleen de Paris en classe de première littéraire et il m’a tout de suite plu. J’aime la modernité de Baudelaire et sa façon de capter les choses. Dans ces poèmes en prose, qui ressemblent parfois à des nouvelles, il arrive à capturer des sensations que nous avons tous éprouvé lors d’observations de nos congénères. Sa vision du Paris du XIXème siècle est prise dans le quotidien et sa façon de décrire poétiquement des choses triviales me plaisent énormément. En tant qu’admiratrice de Baudelaire, j’aime son ironie, le cynisme mais aussi la mélancolie qui sont présents dans son œuvre. Une belle œuvre même si, toutefois, je préfère les Fleurs du Mal.
Le Confiteor de l’artiste
« Que les fins de journées d’automne sont pénétrantes ! Ah ! pénétrantes jusqu’à la douleur ! car il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n’exclut pas l’intensité ; et il n’est pas de pointe plus acérée que celle de l’Infini. »
Un hémisphère dans une chevelure
« Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l’odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l’eau d’une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l’air. »
Le crépuscule du soir
« Ô nuit ! ô rafraichissantes ténèbres ! vous êtes pour moi le signal d’une fête intérieure, vous êtes la délivrance d’une angoisse ! Dans la solitude des plaines, dans les labyrinthes pierreux d’une capitale, scintillement des étoiles, explosion des lanternes, vous êtes les feux d’artifice de la déesse Liberté ! »