À l'ouest, rien de nouveau d'Erich Maria Remarque

Publié le par Walpurgis

Roman historique

Format poche

Traduction : Alzir Hella et Oliver Bournac

Edition : Le livre de poche

Date de parution : 2013

Nombre de pages : 254

«Quand nous partons, nous ne sommes que de vulgaires soldats, maussades ou de bonne humeur et, quand nous arrivons dans la zone où commence le front, nous sommes devenus des hommes-bêtes. ». Témoignage d'un simple soldat allemand de la guerre 1914-1918, À l'ouest rien de nouveau, roman pacifiste, réaliste et bouleversant, connut, dès sa parution en 1928, un succès mondial retentissant et reste l'un des ouvrages les plus remarquables sur la monstruosité de la guerre.

Roman marquant sur la guerre, A l'ouest rien de nouveau résonne terriblement avec les actualités. Ce court récit (moins de 300 pages) montre avec force le déroulement et les horreurs d'un conflit armé.
Pendant la guerre 14-18, Paul est un jeune volontaire allemand comme beaucoup de ses camarades de classe. Avec une lucidité mordante, le jeune homme analyse sur les sentiments qui l'habitent. L'horreur de devoir combattre, de tuer non pas des ennemis mais d'autres jeunes hommes tels que lui, la peine de perdre ses camarades au fil du conflit. On sent en lui sourdre une colère contre ceux restés à l'arrière les fustigeant de prendre les armes, sacrifiant une jeunesse prometteuse. Le désespoir de voir que le retour à une vie normale semble impossible et les vexations de "petits chefs" qui ne connaissent que la colère et la discipline absurde. Mais il y a aussi les instants fugaces de bonheur : la camaraderie, le partage d'un bon repas, faire l'amour avec une femme.

Dans tout ça, l'horreur atteint son paroxysme avec les scènes des tranchées. Attaques au gaz moutarde, déchiquètement des corps sous les obus et grenades, amputations médicales mortelles, ensevelissement sous terre, rien n'est épargné pendant la lecture. Le narrateur dénonce cette boucherie inutile où les cris des mourants hantent le nomad's land et où les blessés vont crever à l'hôpital.

Avec ce roman, l'auteur dénonce la guerre et sa brutalité. C'est un beau texte anti-militariste et je comprends d'autant mieux sa notoriété qu'il écrit avec une plume fluide et facile d'accès. Un classique à lire au moins une fois.

 

Publié dans Historique

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