Le palais des ombres de Maxence Fermine

Roman contemporain

Format poche

Edition : Michel Lafon

Date de parution : 2019

Nombre de pages : 359

Paris, dans les années 1960. Nathan Thanner, trentenaire taciturne et discret qui ne vit que pour ses marionnettes confectionnées dans le secret de sa boutique, voit sa vie bouleversée par une lettre de son père auquel il ne parle plus depuis vingt ans. Cet ex-romancier à succès, dont la rumeur veut qu’il soit devenu fou, lui annonce son décès et l’héritage qu’il lui lègue : l’énigmatique maison où il vivait reclus, Le Palais des Ombres. Mais, même dans la mort, Hugo Thanner reste un être fuyant et mystérieux, à l’image de cette demeure diabolique qui semble se jouer de Nathan. Commence alors pour le jeune homme un inquiétant jeu de pistes dont l’issue pourrait le changer à jamais…

Si vous avez aimé l'ambiance de la saga Le cimetière des livres oubliés de Zafon, cet opus a la même atmosphère gothique bien que les thèmes abordés soient différents.

Nathan vient de perdre son père qu'il ne voyait plus depuis longtemps. Ce dernier était écrivain et avait eu son succès en son temps. De lui, Nathan hérite de la maison familiale le palais des ombres qu'il n'a guère connu car élevé par ses grands-parents à la mort de sa mère. Mais Nathan est vite missionné par l'ancien éditeur de son père de retrouver le manuscrit d'un dernier roman qu'il devait à ce dernier. Cette enquête et la maison le plongeront dans une atmosphère étrange qui pourrait bien le plonger dans la folie.

Le récit est donc intrigant et se révèle plutôt intéressant. J'ai surtout apprécié l'ambiance des années 60 et celle anachronique de la maison qui nous laisse une forte impression du XIXe siècle. La première visite de la maison est excellente, on se demande si le fantastique ne va pas s'inviter dans l'histoire. Mais après je trouve que même si l'aventure continue à nous faire tourner les pages, j'ai trouvé cela assez convenu et je n'ai pas eu le plaisir de retrouver la touche poétique indissociable de Maxence Fermine.  L'histoire est centrée sur les secrets de famille et les mystères de la mémoire, Nathan ayant en grande partie oublié son enfance. Le lecteur aura toutes ses réponses à la fin mais il a manqué un petit quelque chose qui fait dire que c'était un excellent roman. 

Je n'ai pas particulièrement trouvé les personnages marquants, je trouvais qu'il leur manquait une petite fantaisie peur-être notamment pour Nathan qui nous accompagne tout le long du récit. Hannah qui prend une importance au fil de l'histoire m'a semblé lointaine.

Si ce livre reste agréable à lire, je n'ai pas retrouvé les ingrédients qui font que j'aime lire Maxence Fermine. Si l'ambiance est parfaite et bien décrite, il manque un peu de consistance et de poésie qui nous fait rêver ou voyager.