Le lion du Caire de Scott Oden

Publié le par Walpurgis

Roman d'aventure avec une touche de fantastique

Grand format

Traducteur : Patrice Louinet

Edition : Bragelonne

Date de parution : 2013

Nombre de pages : 480 pages


Sur les berges du Nil, depuis un palais somptueux, le jeune calife Rachid al-Hasan tente de contrôler un empire corrompu. Le roi chrétien de Jérusalem, un homme à l'insatiable cupidité, a envoyé des représentants du célèbre ordre des Templier au cœur de la ville pour exécuter ses instructions dans un bain de sang. Dans les souks bondés et les ruelles étroites, des factions s'affrontent. L'Égypte saigne, et l'odeur attire ses ennemis comme autant de requins. Pourtant, il reste un espoir. Le calife fait appel à la plus puissante des armes : un homme seul. Un Assassin à la lame possédée par un démon, dont la sinistre réputation s'étend de Séville à Samarcande. Celui qu'on appelle l'Émir du Couteau...

Quand j'ai lu le résumé du Lion du Caire, j'ai tout de suite pensé à Assassin's Creed, franchise de jeu vidéo (dont je suis une fan absolue) où les héros sont des Assassins autrement dit des Nizârites. Autant dire que j'attendais beaucoup de ce roman qui m'a finalement déçu.

Scott Oden, l'auteur, précise qu'il a arrangé l'Histoire et notamment la conception du Caire. Gros point fort du livre, les descriptions sont très réussies et on plonge au coeur d'un Orient fantasmé avec ses odeurs, ses belles femmes, ses brigands, les tissus luxueux mais aussi la misère la plus terrible qui sévit dans une sorte de cour des miracles. L'ambiance est donc parfaitement retranscrite et je me voyais me promener au coeur de la ville. Le petit bémol est que les descriptions sont très répétitives au fil du récit.

Le lecteur suit les aventures d'Assad, l'Emir du couteau, armé d'une épée maléfique mais pas aussi utile et marquante que la géniale Stormbringer d'Elric. Au cours du récit, quelques flashbacks nous renseignent sur le parcours d'Assad, comment il est devenu un Assassin et comment il a récupéré son salawar (épée afghane). Et ce qui coince c'est que ce Assad est vraiment antipathique. Très froid sans une once d'empathie, je n'ai pas du tout accroché à ce personnage. Malgré son traumatisme de jeune soldat dont l'auteur souhaite se servir pour creuser la psychologie d'Assad, on n'arrive pas à le trouver sympathique ou à lui trouver des circonstances atténuantes. Le hic est que finalement, j'aurais préféré l'Hérétique (Assassin d'une autre secte) en héros si son histoire avait été mieux exploitée. C'est le défaut numéro 1 du livre est la superficialité des personnages. Même si on connaît leurs parcours de vie, il manque plus de profondeur à leurs psychologies pour qu'on s'attache à eux. J'ai toutefois bien aimé la personnalité de Rachid Al-Hasan, le calife du Caire surtout suite à sa "libération". On notera avec plaisir la présence de quelques personnages féminins qui jouent des rôles non négligeables. Dommage que les personnages soient si manichéens pour la plupart, chose dont les derniers récits de fantasy se sont souvent débarrassés et qui trahit un certain manque de modernité.

Une fois Assad arrivé au Caire, l'histoire se passe en quelques jours. Le rythme est plutôt soutenu mêlant meurtres, guet-apens et combats. On regrettera fortement le duel vite expédié entre Assad et l'Hérétique qui m'a laissé un goût d'inachevé. Et malgré ce rythme soutenu, je n'ai pas adhéré et c'est sans passion que j'ai suivi le fil de l'histoire. Je pense qu'il manquait quelque chose à ce récit, sans doute parce-que ce récit est écrit comme un one shot alors que la fin laisse présager le contraire...(mais en 2017 à l'écriture de cette chro, je n'ai pas entendu parler de suite). Alors à la fin, on est là :"Ok mais c'est tout ?". Là encore un goût d'inachevé. On notera le manque de surprises des actions, une forte prévisibilité qui n'aide pas à prendre du plaisir. L'auteur, grand admirateur de Robert E. Howard, fait quelques clins d'oeil à l'oeuvre ce celui-ci mais j'avoue être un peu passée à côté alors que Howard fait partie des auteurs qui ont bercé mon enfance.

Au final, je n'ai pas apprécié ma lecture alors que le sujet, l'environnement choisi pouvaient facilement me conquérir. Ce livre ne me laissera pas un souvenir impérissable.

 

Publié dans Déceptions

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Z
Ah mince ! je l'ai dans ma pal, j'espère qu'il me plaira un peu plus que toi.
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W
Il a de bons avis en général mais je n'ai pas réussi à rentrer dedans et je n'ai vraiment pas aimé le personnage d'Assad;