La Moïra, tome 3 : la nuit de la louve d'Henri Loevenbruck

Publié le par Walpurgis

Roman fantasy

Format poche

Edition : France Loisirs

Date de parution : 2004

Nombre de pages : 416

Le dernier enfant du Saîman. Celle qui devra faire entrer Gaelia dans un âge nouveau. Car Gaelia se meurt. Sur l’île, partout, la guerre fait rage. On chasse même les loups ! Le feu de la haine déferle, nourri par les fanatismes religieux et la soif de pouvoir, pendant que la magie, lentement, disparaît. Oui, Gaelia se meurt, et le temps presse. Il faut sauver les silves, retrouver la louve blanche chassée par les hommes, comprendre le sens de la Moïra et des trois prophéties et surtout, surtout : préparer le monde de demain. Car dans l'ombre, Aléa sait qu'il l'attend. Maolmòrdha. Le Porteur de la Flamme des Ténèbres. Cette fois-ci, elle devra l'affronter. Seule. Une guerre, deux êtres, trois prophéties. Peut-on tout sacrifier au nom de la liberté ?

ATTENTION SPOILERS SUR LE TOME 2

La nuit de la louve achève la trilogie de La Moïra et va nous faire connaître l'issue de la bataille entre Aléa et Maolmordha. Une confrontation attendue mais... qui n'a pas été à la hauteur de mes espérances.

Ce dernier tome commence juste après la bataille entre l'armée du Samildanach (Aléa) et les Gorguns, L'armée humaine sort victorieuse grâce à l'intervention des loups menés par Imala. Aléa doit donc réorganiser son armée et continuer le combat malgré la perte de certains proches. Parallèlement, les différentes provinces qui composent Gaelia sont le théâtre de luttes de pouvoir, de conquête de territoire et de guerres de religion. On ne peut pas dire qu'il ne se passe rien : meurtres, machinations, stratégies guerrières, batailles semblent se succéder à une vitesse folle. Oui mais voilà tout ça semble bien décousu et confus. On a vraiment une impression de bâclage comme si après avoir mis les pions en place sur l'échiquier, le joueur renversait le plateau. De plus les questionnements qui nous ont suivi tout au long de la saga n'ont pas forcément de réponses ou alors incomplètes. 

Au niveau personnages, c'est Aléa qui marque les esprits. Les autres restent très secondaires et leur perte semble dérisoire, ne provoquant pas d'émotions. Les loups semblent inutiles et on ne peut que regretter qu'on ait survendu leur présence par les titres des tomes et par les résumés qui amplifient un rôle très minime. Dans ce tome, on a même l'impression qu l'auteur ne sait plus quoi en faire. Quant à Maolmordha, pour un mec qui préparait son coup depuis des années, il est bien pris au dépourvu et ne semble avoir aucune stratégie. Le combat final est vite balayé et laisseu n goût d'inachevé.

Ce qui est vraiment dommage car tout le long du récit, on est appâté. C'est bien écrit, les événements bien amenés mais tout finit en eau de boudin. Pourquoi fait-on tuer ce personnage ? Pourquoi ordonne-t'on ce massacre ? Et finalement les tenants et les aboutissants nous échappent complètement ou presque. La déception est donc d'autant plus grande qu'on s'est laissé transporter pendant 400 pages. 

Si vous souhaitez tout de même découvrir cette trilogie, il vaut mieux que vous soyez novice en fantasy. Pour les plus aguerris, cette histoire semblera trop simple et manichéenne. Cette déception ne me fait pas oublier que l'auteur a su mettre en avant un personnage féminin fort et intéressant et un univers certes classique mais bien décrit.

 

Publié dans Fantasy

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