L'auberge de l'ange gardien de la Comtesse de Ségur

Publié le par Walpurgis

Roman jeunesse

Edition : Folio junior

Date de parution : 1990

Nombre de pages : 253

Deux pauvres petits enfants, Paul et Jacques, abandonnés, affamés et épuisés dorment au bord de la route. Au même moment, le bon sergent Moutier, chassé d'une auberge, passe avec son chien et découvre les enfants. Il décide de s'occuper d'eux et ensemble, ils arrivent à l'auberge de l'ange gardien, tenue par deux soeurs, bonnes et généreuses, où ils vont séjourner, rencontrer des gens et vivre plein d'aventures. Certainement un des meilleurs romans de la Comtesse de Ségur ! 

Petite, j’ai lu énormément la Comtesse de Ségur mais surtout trois romans de celle-ci : Les petites filles modèles, les malheurs de Sophie et l’auberge de l’ange gardien. Retrouvé dans ma bibliothèque c’est ce dernier que j’ai lu début décembre me souvenant qu’il était loin d’être mon préféré.

Le récit commence avec deux frères abandonnés, Paul et Jacques, qui vont être pris en charge par un militaire et être confiés à la garde de deux sœurs aubergistes. On pourrait penser que cette histoire va être larmoyante mais pas vraiment. Jamais, on n’est réellement touché par l’abandon et la pauvreté des personnages puisque que tout s’arrange par la grâce de Dieu. Si vous êtes allergique à la religion ou que les bondieuseries vous agacent, vous serez servis sur un plateau tant les références à la vierge Marie sont nombreuses. De plus, le récit ne passionne pas vraiment car tout s’arrange dans ce monde de Bisounours à la vitesse de l’éclair. Les militaires ne sont pas traumatisés par la guerre, les ennemis font copains-copains, un général aristocrate s’acclimate bien d’un bouseux de sergent (c’est ça tout de même) bref ici il n’y a rien qui reflète la réalité d’une époque. Je passe sur la gentillesse excessive des personnages mis à part Dourakine et ses colères éphémères et d’un gamin un peu voyou.

Certes c’est un roman jeunesse et enfant j’ai tout de même aimé le lire. Désormais avec mes yeux d’adulte, ce genre de niaiserie m’a paru insupportable et surtout peu adéquat avec des enfants d’aujourd’hui. Toutefois, je me trouve bien cynique à souligner les bons sentiments et les messages d’amour et de tolérance qu’apportent ce roman puisqu’après tout à chacun a besoin de tendresse dans ce monde de brutes.

Pour terminer, je me suis surprise à ne pas du tout adhérer à ce roman. Si certaines lectures d’enfance me plaisent toujours comme Robinson Crusoé ou Le petit prince, je n’ai pas du tout retrouvé du plaisir à lire cette histoire qui m’a semblé trop naïve voire bêbête. Peut-être relirai-je un autre roman de la Comtesse de Ségur pour savoir s’ils me font tous cet effet-là !

 

Publié dans Jeunesse

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