Opération Napoléon d'Arnaldur Indridason

Publié le par Walpurgis

Policier historique

Grand format

Traducteur : Eric Boury

Edition : Métailié

Collection : Bibliothèque Nordique

Date de parution : 2015

Nombre de pages : 356 pages

1945 : Un bombardier allemand, pris dans le blizzard en survolant l’Islande, s’écrase sur le Vatnajökull, le plus grand glacier d’Europe. Parmi les survivants, un officier allemand affirme que leur meilleure chance de survie est de marcher vers la ferme la plus proche. Une mallette menottée au poignet, il disparaît dans l’immensité blanche.

1999 : Le glacier fond et les satellites repèrent une carcasse d’avion, les forces spéciales de l’armée américaine envahissent immédiatement le Vatnajökull et tentent en secret de dégager l’avion.

Ce roman est pour moi l'occasion de lire Arnaldur Indridason pour la première fois. Si j'ai choisi Opération Napoléon malgré sa note moyenne, c'est parce-que le résumé m'avait bien plu.

Le récit mêle deux périodes : la fin de la Seconde Guerre Mondiale et 1999 lorsque l'avion, écrasé à l'époque, réapparaît. Le début qui parle du crash de l'avion est accrocheur et des éléments mystérieux titillent le lecteur.

J'ai beaucoup aimé voir l'Islande au quotidien, imaginer la nuit qui tombait tôt, les petites rues de Rekjavik... bref j'ai été transportée facilement dans l'atmosphère. On fait alors la connaissance de Kristin, employée du Ministère des affaires étrangères, qui va se retrouver empêtrée dans une affaire lié à ce crash vieux de 54 ans, poursuivie par les américains. Dans sa fuite, elle reprend contact avec son ex, un militaire américain nommé Steve. Le duo fonctionne bien et on ne tombe pas du tout dans la mièvrerie, ce qu'on pourrait craindre au vu des antécédents.

On ne s'ennuie pas une seconde car les évènements s'enchaînent vite. Carr, le chef des opérations américaines, veut rester discret sur l'extraction de l'avion. Manque de bol, le petit frère de Kristin est dans le coin et réussit à prévenir sa soeur avant de disparaître. Et dire que les américains voulaient être discrets...

Et justement, j'ai beaucoup aimé la part belle faite aux relations houleuses entre les gouvernements américains et islandais. J'ai découvert ce sujet car je n'avais pas la moindre idée que les Etats-Unis avaient une base là-bas. L'auteur tape bien sur le gouvernement américain et sur leur arrogance à se croire tout permis, on est dans de l'anti-américanisme que d'autres pays ne renieraient pas. D'ailleurs, son propos est servi par l'attitude quasi peu humaine des agents lors de l'enquête ou des envoyés du gouvernement, allant jusqu'au meurtre pour réussir leur mission et mettant un sacré bordel dans ce pays tranquille.

Pour le mystère de l'avion, les révélations arrivent toutes vers la fin et on manque de pistes dans le milieu du roman, j'aurais aimé être plus appâtée. Enormément d'hypothèses sont avancées sur la cargaison de l'avion dont le fameux or juif volé par le IIIe Reich ou encore une sorte de bombe atomique allemande. Mais les découvertes ne s'arrêtent pas là et le choix d'Indridason pour le final m'a bien plu.

L'histoire est prenante et le livre se lit rapidement. C'est vraiment l'atmosphère et le mystère qui m'ont tenu en haleine. Dommage que certains passages manquent d'intérêt et que le manichéisme soit trop présent.

Ma rencontre avec Arnaldur Indridason s'est bien passée et même si je n'ai pas été complètement conquise, je ne rejette pas l'idée de lire d'autres de ses romans.

Publié dans Policier

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F
Il a l'air pas mal celui-là, même s'il ne met pas en scène le fameux commissaire Erlendur :)
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W
Oui c'est très sympa à lire ! Et en effet le commissaire n'est pas là. A priori c'est une des premières oeuvres d'Indridason.