Et Dieu se leva du pied gauche d'Oren Miller
Roman policier
Ebook
Edition : L'Homme sans nom
Date de parution : 2018
Nombre de pages : 350
Après avoir avoué à sa femme qu'il avait toujours détesté le thé, Ambroise Perrin se défenestre sous les yeux médusés des personnes présentes. Dans un palace vénitien, Louise Duval se réveille d'une soirée de gala et découvre que sept de ses collègues sont morts au même moment dans leur lit de cause inexpliquées. Rien ne lie ces deux affaires, si ce n'est leur mystère. C'est assez pour intéresser Evariste Fauconnier, enquêteur émérite spécialisé dans les affaires que personne ne peut résoudre. Entre crimes en série et esprits diaboliques, le fin limier va devoir dénouer les fils d'une gigantesque toile qui risque bien d'avaler son âme autant que sa raison.
Et Dieu se leva du pied gauche est le troisième tome consacré au duo d'enquêteurs : Evariste Fauconnier et Isabeau Le Du. Si comme moi, vous tombez par hasard sur ce tome en n'ayant jamais lu les autres, vous ne serez pas gênés et il serait même possible que vous ayez envie de lire les autres.
L'histoire se situe juste après-guerre et l'on suit un homme qui va se défenestrer de façon étrange. Malgré le caractère mystérieux de ce décès, Evariste Fauconnier, enquêteur pour une mystérieuse société, ne s'y intéresse pas. Rapidement, il va prendre en charge une enquête où sept décès ont eu lieu simultanément et où la seule survivante, Louise Duval, semble être la coupable idéale.
Entre Venise et Neuchâtel, le duo Evariste/Isabeau vont suivre une piste qui les conduit tout droit à une fondation d'aide aux victimes de guerres à laquelle les victimes et la présumée coupable étaient des employés. Entre recherches scientifiques, opportunisme religieux et souvenirs des camps d'extermination, le lecteur se retrouve en pleine ambiance glaçante. Loin de nous submerger l'horreur est contrebalancée par le charmant duo formé d'Evariste et Isabeau. Tels Sherlock Holmes et Watson, les deux hommes sont complémentaires. Evariste apporte une touche très british avec ses manières de gentleman lorsqu' Isabeau incarne le jeune enquêteur plus fougueux.
L'ambiance est donc celle d'un policier classique mais il y a une touche un peu mystérieuse qui nous fait tiquer vers le fantastique : les discussions de Fauconnier avec son épouse morte, leur majordome Georges aux apparitions discrètes ou encore cette étrange société qui les emploie Saint-Cécile. Le récit est très bien construit et le lecteur appréciera les retournements de situation. L'ambiance est sympathique et j'ai beaucoup aimé l'immersion dans la ville de Neuchâtel.
Ma lecture s'est révélée intéressante et j'ai apprécié l'ambiance et le duo d'enquêteurs. Malgré des sujets difficiles le récit n'est jamais lourd ou dramatique. L'auteur a trouvé un parfait équilibre entre sérieux et humour qui semble être inspiré des écrivains britanniques. Alors si vous aimez ce genre de romans, n'hésitez pas !