La mort est mon métier de Robert Merle
Littérature française/Devoir de mémoire
Format poche
Préface : Robert Merle
Edition : Folio
Date de parution : 2012
Date de parution originale : 1952
ISBN : 9782070367894
Nombre de pages : 370 pages
Rudolf Lang est un enfant un peu étrange élevé au sein d'une famille menée par un père tyrannique. Plus tard, il deviendra l'un des principaux organisateurs de la solution finale.
Robert Merle ouvre cet ouvrage avec une préface où il explique en premier lieu le non-succès de son livre juste après la guerre et la gêne qu'il a soulevé. Ensuite, il nous parle de Rudolf Hoess qui, dans le roman, est Rudolf Lang s'il s'est inspiré de la véritable vie de l'allemand mais la première partie possède une part de fiction. Voilà qui est dit, partons pour le récit !
La vie de Rudolf commence au sein d'une famille où le père ultra-religieux et tyrannique les domine tous. Même à sa mort, le schéma est tellement ancré en Rudolf qu'il reprendra un temps le flambeau. Possédant un sens du devoir aigu, il incorporera l'armée à seize ans après plusieurs tentatives avortées. Brillant obéisseur, il grimpera les échelons jusqu'à devenir le directeur du camp Auschwitz. Ce qui est terrible c'est que Rudolf n'est pas spécialement un fanatique de la cause hitlérienne, n'est pas un sadique mais son sens du devoir le pousse à obéir sans poser de questions et de servir au mieux ses supérieurs.
En toile de fond de ce livre, l'Allemagne d'entre deux guerres est décrite. Une Allemagne déchirée, humiliée et ruinée. La haine des français, des étrangers, l'humiliation due à la défaite donnent le terreau où la haine naîtra.
Ce livre est une réussite sur la froideur de l'âme humaine, la difficulté de comprendre comment cette machine de la mort a pu se mettre en place. Les moments atroces se succèdent sans qu'il y ait spécialement de détails crus ou sanglants. C'est une horreur froide, implacable, qui mènera à la mort de millions de gens.
Ce livre fait partie du
Walpurgis