Un mois avec Montalbano de Andrea Camilleri

Publié le par Walpurgis

Recueil de nouvelles / Policier

Format poche

Traduction : Serge Quadruppani

Edition : Pocket

Date de parution : 2013

Nombre de pages : 384

Amateur de bonne cuisine et amoureux de son pays, la Sicile, Salvo Montalbano n'est pas un commissaire comme les autres : à la férocité de la vie, il oppose une intelligence humaniste et une ironie bienveillante. Passionnels, accidentels, mafieux, les délits dont il s'occupe reflètent la nature humaine. Commis par des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes, beaux ou laids, ignorants ou lettrés, ces crimes ont pour point commun le regard posé sur eux par Montalbano qui éclaire cette folle comédie humaine de son oeil vif et amusé. Sous le soleil ardent de l'Italie contemporaine, toute une société prend vie : du clochard érudit au petit commerçant mafieux malgré lui... Le portrait d'un très ancien pays se compose : lumineux et âpre, vertigineux et passionnant. Un régal !

Ce recueil de nouvelles m'a été offert lors de mon départ de la BNF par une collègue qui adore l'Italie. Je ne connaissais que de nom l'auteur qui venait alors de mourir. Je lis quelques policiers dans l'année mais c'est loin d'être mon genre de prédilection. Avec Un mois avec Montalbano, j'ai découvert l'univers du policier sicilien même si je pense qu'il aurait été préférable que je lise d'autres romans de la série avant celui-ci.

Ce qui m'a surtout marqué en premier lieu ce sont les dialogues respectant la syntaxe sicilienne et la prise en compte d'un parler local (comme dire pirsonne au lieu de personne), j'ai trouvé ça très sympa car l'immersion est complète. Certes, j'ai été un peu déstabilisée aussi, mon cerveau voulant corriger spontanément ce que je lisais. Les nouvelles se passent en Sicile (mis à part une) et la chronologie est aléatoire puisque parfois Montalbano n'est pas commissaire ou n'est pas encore en poste à Vigata. 

Les trente nouvelles ne sont pas toutes des récits policiers à proprement parler. Certaines sont plus des enquêtes personnelles de Montalbano qui n'ont aucun cadre légal. On est plutôt dans la découverte de la Sicile, de ses moeurs, de ses habitants. Beaucoup d'histoires ont comme postulat de départ la vengeance, la jalousie ou l'amour. Montalbano montre alors sa particularité à faire une différence entre un crime crapuleux et celui qui se révèle "bienfaisant" (un véritable oxymore que je vous ponds là et moralement très bancal). Et c'est là tout le sel de ce livre, ce commissaire amoureux de la littérature, qui aime la bonne bouffe et est lunatique à cause de la météo est un personnage terriblement attachant car si humain.  

Les histoires m'ont beaucoup plu. On pourrait leur reprocher leur simplicité car le format ne permet pas de développer une grosse intrigue mais j'y ai goûté avec parcimonie picorant quelques histoires dans la journée. Je pense que je lirai d'autres ouvrages sur ce commissaire afin de mieux découvrir le personnage et son environnement. cela se fera sans doute au fil de mes découvertes en bibliothèque ou boîte à lire.

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article