Les cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini

Publié le par Walpurgis et Wolna

Littérature étrangère

Format poche

Traducteur : Valérie Bourgeois

Edition : 10/18

Collection : Domaine étranger

Date de parution : Septembre 2006

Nombre de pages : 405 pages

Dans les années 70 à Kaboul, le petit Amir, fils d'un riche commerçant pachtoun, partage son enfance avec son serviteur Hassan, jeune chiite condamné pour ses origines à exécuter les tâches les plus viles. Liés par une indéfectible passion pour les cerfs-volants, les garçons grandissent heureux dans une cité ouverte et accueillante. Ni la différence de leur condition ni les railleries des camarades n'entament leur amitié. Jusqu'au jour où Amir commet la pire des lâchetés... Eté 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux Etats-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. " Il existe un moyen de te racheter", lui annonce la voix au bout du fil. Mais ce moyen passe par une plongée au cœur de l'Afghanistan des talibans... et de son propre passé.

C'est l'histoire d'une amitié entre jeunes garçons dans l'Afghanistan d'avant guerre. Amir et son serviteur Hassan sont frères de lait et partagent tous leurs jeux. Mais la soif de reconnaissance paternelle d'Amir vient troubler cette belle harmonie.

Avant toute chose, découvrir l'Afghanistan des années 70 est sûrement l'argument imparable pour lire ce roman. Plus que l'histoire d'amitié des deux garçons, j'ai aimé voir ce pays tel qu'il avait été,  avant que la guerre ne s'y installe pour l'éternité,  semble-t-il. Kaboul est alors une belle ville, point de chute des touristes hippies, capitale économique et culturelle en pleine ébullition. Mais le coup d'état de 1973 va changer à jamais le destin de ce pays qui ne connaîtra plus la paix. J'ai été touchée de voir ce pays tel qu'il a été, le gâchis de plusieurs décennies dû à l'intérêt personnel des hommes.

Mais ce récit c'est surtout l'histoire d'une rédemption, celle d'Amir. Ami d'Hassan, il ne peut vraiment l'appeler ami. Lui est patchoune, l'ethnie majoritaire, et sunnite, Hassan est un chiite hazara. De plus, Amir qui va à l'école se moque de l'ignorance de son ami. Il est donc difficile de s'attacher à ce gamin aux airs supérieurs, prêt à tout pour que son père le remarque. Tandis qu'Hassan est d'une innocence incroyable, dans l'acceptation de tout pour Amir. Des années après sa fuite d'Afghanistan, Amir y retourne pour affronter le passé. Réparer un événement qu'il a laissé faire et qu'il a aggravé. Mais dans l'Afghanistan contrôlé par les talibans, le rachat de sa lâcheté se révèle difficile.

L'histoire soulève énormément d'émotions. On ne peut rester indifférent à l'état du pays ou au destin brisé des personnages. Hassan est le véritable héros de ce livre, un destin tragique tel un héros grec. La fin reste ouverte et on frôle un happy end qui aurait pu dénoter par rapport à l'atmosphère du livre.

Une bien belle histoire qui m'a toutefois moins plus que Mille soleils splendides du même auteur.

Avis de Wolna, lu en Novembre 2011, dans le cadre du The big challenge Livraddict 2011.

Coup de coeur  

Les cerfs volants de Kaboul était dans ma pal depuis plusieurs années, cela faisait un moment que je retardais toujours sa lecture. En effet lors de ma formation de vendeuse librairie une collègue l’avait présenté et fortement conseillé. J’avais donc noté cette idée lecture sur un carnet mais il a fallu le challenge de livraddict, pour que j’aille l’emprunter à la bibliothèque. Ce roman fait partie des livres que je n’aurais sûrement pas ouvert de moi-même, et j’aurais fais une erreur car quelle belle surprise !
Au fil des pages j’ai trouvé un récit bouleversant, dense mais sans apitoiement larmoyant. Bien au contraire on y découvre un portrait juste et objectif de l’ Afghanistan, de l’Islam, de ses coutumes et de tout ce qui s’y attache.
J’y ai découvert Hassan un bel exemple de tolérance ,même si j’avoue que parfois j’ai bien eu envie de le secouer un peu pour le faire réagir, et un Amir égoïste et touchant lors de sa rédemption. En effet Amir est lâche mais après tout nous faisons tous bien plus souvent preuve d’individualisme que d’héroïsme. Bien-sûr on aurait préféré qu’il vienne en aide à son ami mais en même l’auteur nous livre une réalité et c’est là toute la force de ce livre : la sincérité.
Rendre justice à ce titre met bien difficile je ne sais pas comment décrire ce bijou d’humanité, ni  la palette de sentiments que j’ai ressenti à sa lecture.
C’est un livre à lire au moins un fois dans sa vie.

 

Publié dans Coups de coeur

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N
Cette lecture date de plus de dix ans, mais j'en garde un souvenir assez précis, preuve que le roman m'a vraiment plu. Par contre j'avais essayé Mille soleils splendides, mais je n'avais pas accroché.
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W
Pour ma part, j'ai préféré Mille soleils splendides sans doute parce que les protagonistes étaient des femmes et que ça m'a plus touché.
F
Ce roman m'a énormément émue lorsque je l'ai lu. Pour l'histoire bien sûr mais aussi quand on voit cet Afghanistan d'alors et ce que ce beau pays est devenu. Après, c'est vrai que Mille soleils splendides est peut-être un peu plus bouleversant.
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W
C'est un pays au destin tragique, ça serre le coeur ! C'est vraiment ce que j'ai aimé dans le livre c'est voir cette époque plus insouciante, plus libre.<br /> Mille soleils splendides est plus bouleversant car il n'y a pas l'égoïsme d'un gamin ;-)
A
Il est dans ma PAL il faut que je l'en sorte :)
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W
Très intéressant à lire !