Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde
Classique
Traducteur : Richard Crevier
Edition : GF Flammarion
Date de parution : 1995
Nombre de pages : 319 pages
Basil Hallward est un peintre talentueux qui a trouvé son modèle idéal en la personne de Dorian Gray, un jeune homme innocent et pur. Malheureusement, son ami Lord Henry Wotton va corrompre l’esprit et l’âme du jeune homme.
Depuis le temps que je voulais lire cet ouvrage, je peux dire que j’ai été déconcertée. Tout le monde, plus ou moins, connaît l’histoire de Dorian Gray : un portrait vieillit à sa place, mais ceci occupe peu de lignes dans le roman. La teneur du récit se développe autour de la relation entre Henry et Dorian mais surtout sur l’esthétisme, la beauté et différents concepts que le personnage d’Henry aime distiller dans les conversations. C’est intéressant mais un peu assommant, j’ai regretté le manque d’action de l’œuvre. Peu d’évènements se passent : la rencontre de Dorian et Henry, la rencontre de Dorian et Sybil, le changement de vie de Dorian forment les trois étapes charnières de ce récit, de là découlent de nouveaux faits autour de Dorian, qui va changer sa personnalité. De pur et innocent, Dorian va s’enfoncer dans les plaisirs sexuels et artificiels en se cachant de la bonne société. Il va haïr ce portrait qui le met face à tous ses pêchés.
En lorgnant sur la biographie de Wilde, on peut voir que l’auteur a mis beaucoup de lui dans cet œuvre, Henry Wotton serait-il un double ? Quant à Dorian, décrit avec la beauté du diable, il est délicieusement corrompu mais son côté maléfique surprend, surtout que le changement ait lieu en si peu de temps.
L’écriture est très belle, quasi encyclopédique, très inspirée par les pairs de Wilde. Mais le bémol est que les descriptions de gemmes, de tissus… sont très ronflantes. J’ai failli crier au secours tellement cela m’a paru long !
Une petite déception pour moi car je m’attendais à une œuvre plus fantastique mais j’ai très apprécié l’écriture souvent poétique. Ce livre m’a aussi donné envie de lire A rebours de Huysmans que j’essaierais de me procurer.