Le Cycle d'Avalon, tome 2 : les Brumes d'Avalon de Marion Zimmer Bradley
Littérature fantasy
Grand format
Traducteur : Brigitte Chabrol
Edition : France Loisirs
Date de parution : 1987
Première date de parution : 1982
ISBN : 2724235525
Nombre de pages : 412 pages
Lu dans le cadre du
Alors que Guenièvre a enfin vécu une nuit d’amour avec Lancelot et ce, avec le consentement d’Arthur. Elle s’enferme dans la foi se sentant coupable et entraîne Arthur dans la chrétienté. Le couple désespère d’avoir un enfant. Arthur ignore toujours qu’il est le père d’un fils, Gwydion, enfanté par sa sœur Morgane. Les gens d’Avalon agacés par la nouvelle foi d’Arthur veulent le déchoir de son trône.
Emballée par le premier tome Les Dames du lac, j’ai décidé rapidement de lire la suite Les Brumes d’Avalon. Morgane est toujours le personnage central de ce volume. Déchirée par le fait d’avoir eu un enfant de son frère et son abandon d’Avalon, Morgane se sent perdue. Guenièvre, persuadée que Morgane est maléfique, veut l’éloigner d’Avalon en lui faisant épouser un des vassaux d’Arthur. Et c’est avec compassion que j’ai suivi Morgane et son dilemme entre sa loyauté envers Arthur et celle d’Avalon. Morgane est vraiment un personnage attachant tellement elle est humaine malgré son ascendance magique. A contrario, je déteste toujours autant la bigote de Guenièvre, abrutie par sa foi comme ce n’est pas permis. On se demande réellement qui est la plus maléfique ? On retrouve un peu plus au premier plan Morgause, mère adoptive de Gwydion, toujours aussi ambitieuse.
Les années ont passé et on Marion Zimmer Bradley l’a très bien transcrit à travers les yeux de Morgane. Une nouvelle génération arrive pour étoffer la Table Ronde d’Arthur. Gwydion va devenir un personnage masculin assez important dans ce tome car petit à petit son existence est révélée jusqu’à éclater au grand jour.
Le roman devient donc le champ de bataille entre la religion chrétienne et celle d’Avalon. De magnifiques moments sont décrits comme le passage où Morgane devient l’équivalent de la Vierge Marie et qui montre comment le Graal devient la quête des chevaliers d’Arthur, le début de la fin pour le roi.
J’ai vraiment aimé l’appropriation du mythe par l’auteur, c’est original et bien pensé. Elle a réussi à creuser le sujet sur fond de religion et de politique tout en gardant la poésie du mythe arthurien grâce à la beauté de ses personnages. Une très grande réussite !
Walpurgis