Le cycle d'Ender, tome 1 : La stratégie Ender de Orson Scott Card

Publié le par Walpurgis

Roman de SF

Format poche

Traduction : Sébastien Guillot

Edition : J'ai Lu

Date de parution : 2013

Nombre de pages : 384

ll y a cinquante ans, la flotte terrienne a réussi à repousser l'attaque des doryphores... Aujourd'hui pourtant, une nouvelle invasion menace.
Un programme militaire pour la formation des futurs commandants de la flotte est en cours, mais le temps est compté. Parmi les élèves-officiers — tous des surdoués —, Andrew Wiggin, dit Ender, focalise toutes les attentions. Appelé à devenir un puissant Stratège, il est le jouet des manipulations de ses supérieurs depuis sa naissance... et cela le dépasse. Car c'est entre ses mains que repose le sort de l'humanité. Et Ender n'a que six ans.

Quelle histoire celle d'Andrew Wiggin surnommé Ender ! Ce petit garçon conçu pour sauver l'Univers, passe son enfance dans des écoles militaires afin de devenir le commandant ultime, celui qui sauvera l'humanité des doryphores. Mais il n'est pas le seul, entouré d'autres enfants surdoués, il doit organiser une armée capable d'éradiquer l'ennemi.

Et c'est déroutant ! Car il faut se rappeler que la majorité des protagonistes est composée d'enfants très jeunes, dont la plupart ne sont même pas adolescents. Ici l'enfance n'est plus rien, elle est remplacée par un entraînement dur adapté aux esprits complexes de ces petits génies. Rien ne leur est épargné et la compétition fait rage entérinant "l'homme est un loup pour l'homme". Si la violence physique reste minoritaire, celle psychologique est bien présente marquant Ender au fer rouge. C'est pourquoi il est très intéressant d'être dans ses pensées, ses mécanismes sont différents des nôtres, il a fortement conscience qu'il est né pour une tâche et qu'il doit l'accomplir quitte à en mourir. C'est donc un récit où on s'attache fortement au personnage même s'il est parfois déconcertant tant il pose un regard clinique sur sa situation, des bribes de phrases nous rappellent intelligemment qu'il reste un enfant.

A chaque chapitre, le parcours d'Ender s'ouvre sur une conversation entre son mentor le colonel Hyrum Graff et un représentant du gouvernement ou d'un autre militaire. On sent dans les dialogues, un immense espoir mais aussi la peur de l'échec si Ender ne se révèle pas à la hauteur. C'est dire si les doryphores sont craints mais finalement le lecteur en apprend peu sur eux mis à part qu'ils sont insectoïdes et redoutables. Ce n'est qu'à la fin du livre que les révélations tombent à leur sujet.

Deux autres protagonistes prennent place dans l'histoire de façon plus secondaire. Il s'agit du frère et de la soeur d'Ender, Peter et Valentine, conçus eux-aussi pour ce programme mais qui n'avaient finalement pas les qualités requises. Ces deux personnages sont le jour et la nuit tant l'un est cruel et l'autre empathique. Malgré tout, ils vont s'entendre pour réveiller les consciences sur un danger plus proche que les doryphores et mettre la main mise sur la gouvernance.

Mais ce qui m'a marqué, c'est le sujet de l'amour fraternel qui est très présent. D'abord via l'amour que porte Ender à sa soeur mais aussi avec les liens qu'il construit avec certains de ses camarades bien que dans ce dernier cas, la pudeur est bien plus importante. Cela contrecarre les moments violents et cruels mis en avant avec Peter ou certains camarades qui reflètent dans l'esprit d'Ender l'image de ce dernier.

C'est donc un roman original et étonnant que l'auteur a écrit. On est happé par le récit, touché par la situation et les pensées d'Ender. De plus, j'ai trouvé qu'il se suffisait à lui-même bien qu'il soit le premier tome d'une saga. Un bon livre de SF que je conseille donc fortement !

 

 

Publié dans SF

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