Nocturnes de John Connolly
Recueil de nouvelles fantastiques
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Format poche
Traduction : Danièle Momont et Thierry Beauchamp
Edition : J'ai Lu
Date de parution : 2014
Nombre de pages : 382
Vampires, maisons hantées, mal mystérieux qui se propage, mythe du Golem, démons prédateurs, fantômes vengeurs... Ce recueil d'une vingtaine de nouvelles aborde tous les genres du fantastique.
J'ai connu John Connolly d'abord par deux romans policiers fantastiques de sa saga Charlie Parker (L'Ange noir, Les Murmures) avant de m'apercevoir qu'il ne faisait qu'un avec l'auteur du Livre des choses perdues. Il maîtrise donc bien les codes du fantastique et le prouve encore une fois avec ce recueil de 19 nouvelles intitulé Nocturnes.
Le livre s'ouvre sur la nouvelle la plus longue du recueil, intitulée La balade du cow-boy cancéreux. L'environnement du récit fait largement pensé à Stephen King avec cette petite ville d'un coin perdu des Etats-Unis. D'ailleurs on repense à lui avec Les clowns tristes qui joue sur l'image effrayante de ces derniers.
Pour Le roi des aulnes et La nouvelle enfant, on pense plus au folklore féerique avec des créatures du petit Peuple malfaisantes et inquiétantes. Un charme suranné qui se retrouve dans des nouvelles plus gothiques, faisant référence à Edgar Allan Poe comme Le lit nuptial , Nocturne ou encore Le cercueil. Mais l'humour n'est pas absent de ce recueil et on en fait l'expérience avec l'excellente histoire Le bel engrais de Miss Froom ou les chutes de L'Auberge de Shillingford ou du Joueur de l'équipe réserve. Autre style présent, la peur insondable de ce qui est plongé dans les ténèbres avec Le Gouffre de Wakeford et Un Vert très, très foncé. Deux histoires qui jouent avec les mystères cachées de la nature et des personnages principaux sourds aux rumeurs locales. John Connolly n'en oublie pas pour autant sorcières (Les sorcières d'Underbury), le mythe de Faust (Le signe de l'encrier), les démons (Sables mouvants) ou encore les vampires (Le cycle).
Stephen King, Edgar Allan Poe ont été cités mais le recueil n'aurait pas été parfait sans une référence à H.P. Lovecraft avec Le rituel des os. Car John Connolly nous régale finalement avec des histoires plutôt convenues, sans véritable surprise mais on aime ça ! C'est très agréable à lire car les atmosphères sont bien posées avec toujours en toile de fond une angoisse, une inquiétude. Certes ce n'est pas très original mais on apprécie la simplicité et le respect des codes du genre fantastique. A découvrir pour les fans du genre ou pour une lecture d'Halloween.