Tess d'Urberville de Thomas Hardy
Classique

Format poche
Edition : Le livre de poche
Date de parution : 1997
Nombre de pages : 422
Jeune paysanne innocente placée dans une famille, Tess est séduite puis abandonnée par Alec d'Urberville, un de ses jeunes maîtres. L'enfant qu'elle met au monde meurt en naissant.
Dans la puritaine société anglaise de la fin du XIXe siècle, c'est là une faute irrémissible, que la jeune fille aura le tort de ne pas vouloir dissimuler. Dès lors, son destin est une descente aux enfers de la honte et de la déchéance.
Comme beaucoup de blogueurs, je voulais lire Tess d'Urberville depuis longtemps et l'occasion s'est présentée lorsque je l'ai récupéré dans une boîte à lire.
Ce livre a été une déception et même si les derniers chapitres m'ont un peu plus intéressé, je suis restée en retrait de l'histoire. Le style de Thomas Hardy n'est pas à mettre en cause. Descriptions soignées et immersives, critique pertinente de la société victorienne et vocabulaire châtié accompagnent le lecteur au fil du roman. Le statut de la femme est au centre de l'histoire, l'auteur critique le fait qu'on ne pardonne pas aux femmes ce que l'on pardonne volontiers aux hommes. Tess est la digne représentante du sexe féminin. Malgré une instruction peu poussée, elle fait preuve d'intelligence et d'une bonne analyse. Abusée par Alec d'Urberville, elle va devoir fuir sa région et connaître une vie âpre et difficile. L'amour va se représenter à elle mais comment vivre normalement après le drame vécu avec Alec d'Urberville dans une société puritaine ?
Et toute cette mise en place est longue, très longue et une fois l'épisode Alec d'Urberville expédié, on s'ennuie de la lenteur avec laquelle la relation entre Tess et Angel progresse. Tout ça pour que ça finisse en eau de boudin ! Ce n'est qu'à la réapparition d'un personnage que je me suis un peu plus investie dans l'histoire mais finalement je n'ai fait que survoler la toute fin.
Est-ce parce-que l'oeuvre est pessimiste que je n'ai pas accroché ? Peut-être que oui, au final aucun personnage n'apporte de l'espoir. Tess est emprisonnée dans son statut de femme, ses parents sont bons à rien, Alec est perfide et Angel trop pétri de principes. Seules les autres paysannes apportent quelque chose de positif avec leur solidarité mais finissent mal elles aussi.
En conclusion si la plume de Thomas Hardy m'a plu, l'histoire de Tess m'a plutôt ennuyé. Malgré une héroïne plutôt forte, ses mauvaises décisions constantes agacent et son pendant masculin Angel est bien plus énervant. Les descriptions des paysages et de la société de l'époque sont par contre un vrai régal.

