Elizabeth Bathory de Pascal Croci et Françoise-Sylvie Pauly
Bande-dessinée fantastique
Edition : Atmosphères/Emmanuel Proust
Date de parution : 2009
Nombre de pages : 72 pages
Hongrie, XVIe siècle. La jeune comtesse Elizabeth Bathory se livre à des orgies dans son château. Elle y torture et tue des jeunes filles pour se baigner voluptueusement dans leur sang, espérant ainsi gagner la jeunesse éternelle.
Après avoir lu il y a quelques années Comtesse Bathory de Patrick McSpare, c'est avec une BD que je retrouve la légendaire comtesse sanglante. Son mythe est souvent repris que ce soit au cinéma, littérature, musique ou même jeux vidéos.
Pascal Croci a pris le parti de partir sur une BD à ne pas mettre entre toutes les mains. Elizabeth, alors enfant, passe ses journées à torturer les animaux et à décapiter ses poupées bref une vraie sociopathe en puissance. Au fil de sa vie, elle va développer une perversion notamment sexuelle envers les femmes. Et c'est là que j'ai été déçue car ce choix enferme Bathory dans la catégorie serial-killer perverse comme c'est souvent le cas donc pas de vraie surprise. De plus, le narrateur n'est autre que Jonathan Harker dont la présence semble bien inutile, j'aurais espéré un vrai plus avec ce personnage.
Quant aux planches, certaines sont très réussies notamment celles de paysages en double-page. La couverture présentant la comtesse est superbe, Pascal Croci ayant décidé de créer sa propre Elizabeth, qui ressemblait plutôt à ce portrait ci-dessous :
Source : Page Wikipedia
Mais j'avoue avoir été moins emballée par la présence de planches macabres, où se mêlent la mort et le sexe, une interprétation qui pourrait facilement choquer. Leur vision dérange et met mal à l'aise. Quant aux couleurs, le choix s'est porté sur une palette terne qui alourdit cette atmosphère déjà pesante et contribue à l'ambiance gothique de la BD. Que ce soit les immensités blanches de la campagne hongroise ou la froideur grise du château, on se sent saisi par l'angoisse et la peur.
En conclusion, une BD réussie graphiquement mais dont le scénario tombe dans la banalité du mythe. Une petite déception pour ma part !
