Saint-Pétersbourg, jour 2
Réveil à Saint-Pétersbourg, je suis reposée et prête à attaquer notre 2e et dernière visite de groupe : l'Ermitage. On rejoint Macha, notre guide du jour, dans le hall de l'hôtel et c'est parti !
On arrive sur la place du palais et je découvre avec ravissement la façade du palais d'hiver. C'est magnifique ! Macha nous explique qu'on traversera quatre bâtiments durant la visite sans s'en rendre compte.
Une fois débarrassé des manteaux et autres sacs, le groupe suit tranquillement Macha. A cette période, l'affluence est correcte mais personnellement je me serais bien passée des groupes de touristes chinois qui bousculent sans vergogne pour être devant les oeuvres. Les visites guidées sont légion et c'est à qui parlera le plus fort pour se faire entendre. Tout ce que je déteste mais cette visite était comprise de facto dans le voyage.
On accède aux salles du 1er étage par le magnifique escalier du Jourdain.
On pénètre dans la salle du bal inspirée par la galerie des glaces de Versailles. La salle est superbe et on imagine les réceptions somptueuses qui ont dû s'y tenir.
La visite se poursuit dans une galerie où les tsars et les grands officiers de guerre sont représentés. Quelques cadres sont vides, je pensais que les officiers concernés étaient tombés en déchéance mais la raison est plus simple : on n'a pas pu faire leur portrait.
Puis direction la salle du trône où le fauteuil et le drapeau ont été reconstitués puisque les bolchéviques avaient brûlé tout symbole des tsars en investissant le palais.
Les salles défilent puis nous tombons sur une merveille : l'horloge paon de Catherine II. Le mécanisme est incroyable, une vidéo montre son fonctionnement. Cette horloge a été fabriquée en Grande-Bretagne à la demande de Potemkine.
Ensuite c'est la peinture qui est mise à l'honneur. Macha a choisi les salles consacrées à l'Italie, l'Espagne (dernière photo) et la Hollande. Les oeuvres de Vinci (deux premières photos), Raphaël, Velasquez ou encore Rembrandt défilent sous nos yeux en même temps que les explications et les analyses. Au bout d'un moment, je trépigne. J'aimerais bien pouvoir m'attarder sur les peintures, du moins celles qui m'intéressent, et là on passe assez rapidement.
La visite guidée s'achève en passant rapidement à la salle égyptienne. Avec mon conjoint, on décide de rester au musée pour visiter les intérieurs du palais situés au premier étage et dont on a vu qu'une infime partie. Nous passons dans la salle d'attente (photo 1), au salon de Malachite (photos 2 et 3), la bibliothèque de Nicolas II (photo 4) ou encore la chapelle royale (photo 5).
Tout n'est que luxe, matériaux précieux et éblouissement. Je songe à quel point il devait être difficile pour le peuple de crever de faim en voyant les tsars vivre dans un tel luxe.
Après d'autres salles, il est temps de partir et de déjeuner. On en a pris plein les yeux mais les estomacs grondent. Direction derrière l'Ermitage, dans un restaurant russe conseillée par la guide. Comme la plupart des personnes du groupe sont restées déjeuner à l'Ermitage, on espère être seuls. De la "vieille" musique française nous accueille sur le seuil du Yat, les serveuses parlent anglais, ça facilite la commande. Le resto est mignon tout plein et on découvre des lapins en allant aux toilettes.
Trop contents de pouvoir manger russe, on commande des mors (jus de fruits) aux cranberries, des vodkas avec ses à-côtés (hareng, cornichons pickles, gras de porc), du borsch et pour monsieur, de la truite en papillote en plus. Il y a eu aussi des desserts mais engloutis avant les photos ;-)
La panse bien remplie, on repart sous le soleil pour le musée russe mais sans conviction. Je ne suis pas motivée à m'enfermer l'après-midi entière dans un autre musée et Mr Walpurgis est déçu de constater dans le descriptif que l'époque pré-médiévale ne soit pas abordée.
Changement de plan, on part le long des canaux pour visiter la cathédrale Saint Sauveur du sang versé. Appelée ainsi car c'est sur ce lieu que le tsar Alexandre II fut mortellement blessé. La construction débutera 2 ans plus tard en 1883 sous le règne de son fils Alexandre III.
L'extérieur mais encore plus l'intérieur tout en mosaïque est grandiose. Le tout est dans un style inspiré par la cathédrale Sainte-Basile de Moscou. Cette cathédrale a la particularité de ne pas être consacrée et ne sert pas de lieu de culte.
Après cette superbe visite, on décide de prendre l'air et de se diriger vers le palais d'été. Même si le guide Le petit Futé prévient que le bâtiment peut être encore fermé puisqu'il est en rénovation et devrait rouvrir courant 2017, on décide de tenter le coup.
Au final, le bâtiment est en effet fermé mais sur le chemin, on a pu admirer la beauté des rues. Retour à pied à l'hôtel pour s'imprégner de l'atmosphère de la ville en passant dans des rues plus modestes que la Nevski Prospect, artère principale de St Pétersbourg.
Après un peu de repos, il est temps d'aller chercher la pitance. Notre choix se porte sur un restaurant russe à 10 mn de l'hôtel. Le hic c'est que le Petit Futé donne un nom et le magazine de Saint Pétersbourg donné à l'hôtel, un autre.
Arrivés à destination, le L brick café nous impressionne par son côté chic et intimiste. L'établissement est désert et ça ne me plaît pas vraiment mais la motivation pour trouver un autre endroit n'est pas là (il est 21h passées).
Et on a bien fait de passer la porte ! Cuisine russe moderne, ambiance jazzy, élégance de l'intérieur et des prix raisonnables nous ont conquis. De plus, les serveurs parlent anglais et à la fin du repas, nous avons pu discuté avec eux et le patron. Un vrai premier contact autre que touristique, ça fait du bien ! En tout cas, j'ai goûté à une excellente cuisine et je souhaite beaucoup de succès à l'équipe du L Brick café (le resto est ouvert depuis peu).
Notre soirée s'achève ici et bientôt, je vous parlerai du 3e et dernier jour. Je ferai l'impasse sur la matinée du 4e jour qui a été consacrée à l'achat de souvenirs. Et si vous voulez poser des questions, je répondrai avec plaisir !