Christine de Stephen King
Roman fantastique
Format poche
Traducteur :
Edition : J'ai Lu
Date de parution : 1984
Nombre de pages : 370 pages
Devant une maison mal entretenue, sur une pelouse pelée, Arnie vient de découvrir Christine, elle même en piteux état. Et pourtant cette rencontre va bouleverser sa vie.
Arnie, c'est un adolescent fragile, boutonneux, timide. Et qui est Christine ? Une femme parée de toutes les séductions ? Non, Christine est une voiture américaine, une Plymouth Fury 1958 qui porte bien son âge. Mais dès qu'Arnie s'assied à son volant,dès que la radio de bord commence à distiller les succès des années soixante, la voilà subitement qui se sent revivre. Elle se transforme, embellit, rajeunit, et son emprise sur son jeune acquéreur est totale.
Je suis loin d'être une fan de Stephen King mais avant de le savoir j'avais amassé quelques-uns de ces livres dans ma PAL. Christine fait partie de ceux-là, c'est donc sans grande conviction que j'ai débuté cette lecture.
Le narrateur
de l'histoire est le meilleur ami d'Arnie, Dennis. Celui-ci est un ado banal mais Arnie, lui, souffre des brimades de ses camarades et d'une acné persistante. Alors quand Arnie tombe littéralement amoureux de Christine, Dennis essaie mollement de le convaincre que c'est une connerie. Dennis incarne cet adolescent américain sans histoires, bon sportif, populaire (mais pas trop), le chic type. Arnie incarne celui qui souffre tout comme Carrie.Avoir une bagnole ado c'est la classe dirons-nous. Et Arnie se libère totalement avec cette voiture. Cette possession exprime un rite de passage, Arnie devient un adulte qui assume ses choix et ses décisions. D'ailleurs, Christine semble être une compagne de succès : peu de temps après, la belle Leigh devient la petite-amie d'Arnie.
Mais voilà mis à part Arnie, tout le monde déteste Christine. Cette voiture semble l'ensorceler et les thèmes de l'ami délaissé, des parents bousculés est mis sur le tapis. Ce roman parle donc profondément de l'adolescence et de ses bouleversements. Cette façon de faire m'a bien plu malgré le changement de style narratif (Dennis n'est plus narrateur puis le redevient) qui m'a un peu gêné.
Ce qui m'a le plus plu est le passé de Christine et de son ancien conducteur Roland Le Bay. Stephen King n'est pas avare de détails sordides et de coups tordus. Ce qui est aussi le cas pour la vengeance de Christine... Mais je préfère ne pas en dire plus.
, j'ai apprécié ce roman. Il comporte des faiblesses surtout stylistiques mais le sujet traité m'a beaucoup plu et l'histoire reste plutôt originale. Certes, on connaît d'autres voitures hantées telle Choupette, la coccinelle, mais elle est gentille...