Mrs Dalloway de Virginia Woolf
Classique
Format : poche
Traducteur : Marie-Claire Pasquier
Edition : Gallimard
Collection : Folio Classique
Date de parution : 1994
Nombre de pages : 358 pages
A Londres, Mrs Dalloway, femme du monde, prépare une réception chez elle. Sa journée se fait de rencontres et les pensées des différents protagonistes se mêlent pour nous conter cette journée à Londres.
Mrs Dalloway est ma première rencontre avec Virginia Woolf. Enfin, pas vraiment, tout a commencé par la lecture d’une biographie consacrée à l’écrivain (un très bon livre signé Alexandra Lemasson si mes souvenirs sont bons). La femme m’avait tellement fasciné que j’ai secrètement nourri le fantasme de lire l’une de ses œuvres puis j’ai oublié… Jusqu’à la rencontre fortuite avec ce livre dans une boutique d’occasion. A trop fantasmer sur les écrits d’une personne, on peut en sortir quelque peu déçu et c’est un peu mon cas.
Le contexte est donc Londres après la Première Guerre Mondiale, Clarissa Dalloway, femme de politicien, a décidé de préparer une réception chez elle et la journée précédant ce repas nous suivons les pensées de cette femme mais aussi de personnages rencontrés au fil de l’histoire. Justement ce système d’exploration des pensées des personnages entrecroisé de quelques dialogues m’a plutôt laissé de marbre et j’ai mis un temps fou avant de rentrer dans le livre, me demandant même si j’ai réussi un tant soit peu. Toutefois, mon avis mitigé ne m’a pas masqué les qualités indéniables du livre et grâce à la narration, une véritable analyse de la société londonienne nous est offerte. Importance de l’apparence, des convenances, l’émancipation progressive de la femme, la guerre et ses traumatismes, le jeu de la politique… beaucoup de sujets sont abordés selon les personnages suivis. Passé et présent se mêlent au gré des pensées et des réflexions des différents personnages. De plus, le style d’écriture est vraiment agréable à lire, le seul bémol vient de l’édition puisque les notes sont en fin d’ouvrage et par goût personnel, je les préfère en bas de page.
Une galerie de personnages nous est dévoilée, d’ailleurs parfois j’ai eu du mal à m’y retrouver un peu mais trois personnages reviennent plus souvent. Clarissa Dalloway, l’héroïne, pas très attachante même si elle a une analyse plutôt fine des situations mais son côté snob et très froid n’est pas très attirant. Peter Walsh, son ancien soupirant, est un gentleman un peu à part, qui semble un peu perdu dans ce monde. Enfin, Septimus Warren Smith, traumatisé de la guerre, est un ancien soldat plongé en pleine dépression et folie malgré l’amour de son épouse. Ce personnage est la clé du roman mais pour éviter d’en dire trop je ne vais pas développer la chose. C’est un personnage touchant tellement il est en souffrance. D’ailleurs, ce personnage me semble proche de Virginia Woolf, elle qui a connu les affres de la folie.
En définitive, je ne peux pas dire que j’ai détesté ce roman mais il ne m’a pas plu. Trop élaboré ? Trop psychologique ? Je ne trouve pas de véritable raison à mon indifférence.