Le Dernier jour d'un condamné suivi de Claude Gueux et l'affaire Tapner de Victor Hugo
Plaidoyer
Format poche
Edition : Le livre de poche
Collection : Classiques poche
Date de parution : 1989
Nombre de pages : 281 pages
Le Dernier jour d’un condamné est un réquisitoire contre la peine de mort. Il est suivi par les histoires de Claude Gueux et L’Affaire Tapner, qui soutiennent le texte principal en montrant les conditions de vie des condamnés à mort.
Le Dernier jour d’un condamné
Victor Hugo décide en 1829 d’écrire contre la peine de mort, fatigué des exécutions à la guillotine et dans le désespoir mental où l’on plonge les condamnés. Il a écrit ce livre sous la forme d’un journal de condamné à mort, on ne sait rien de lui à part qu’il est issu d’une famille bourgeoise et qu’il a commis un crime mais sans plus. Victor Hugo souhaitant volontairement que le lecteur ne se focalise pas sur le personnage mais plutôt sur la cause à défendre. On plonge donc dans les états d’âme du prisonnier, de son traitement quotidien, de la souffrance psychologique qu’il ressent, de ses questions sur la mort… Ce livre est indéniablement intéressant et il défend une cause noble mais voilà je n’ai pas du tout accroché ! Même si les sentiments de l’accusé étaient bien exprimés, je n’ai éprouvé aucune empathie pour ce personnage, peut-être avais-je besoin d’en connaître plus sur lui ? De m’attacher à l’être humain ? (Suis-je cruelle ?). J’ai fini la lecture car j me suis forcée et qu’il n’était pas très long mais j’avoue, je n’ai pas beaucoup apprécié. La préface de Victor Hugo qui est présente avait déjà refroidi mes ardeurs, le texte les a achevées.
Claude Gueux (1834)
Claude Gueux décide de voler à manger pour pouvoir nourrir sa concubine et sa petite fille de cinq ans. Il est condamné à cinq ans de prisons mais malheureusement le directeur va vite détester cet homme devenu populaire au sein de la prison.
Bref texte dénonçant la peine de mort, Claude Gueux s’inspire de faits réels. Victor Hugo retrace la vie de cet homme de son entrée en prison jusqu’à son exécution tout en se questionnant sur ce qui a poussé cet homme à commettre des vols puis des crimes. Avec ce texte, Victor Hugo accuse l’Etat de pousser au crime les classes ouvrières qui vivent dans la misère. Toutefois, ce Claude Gueux se révèle intelligent et un brin révolutionnaire…
J’ai mieux apprécié de lire ce texte, plus bref, qui m’a permis de mieux comprendre les conditions de vie des prisonniers mais aussi pourquoi parfois certains n’avaient pas d’autre choix que de vivre de crimes. Le personnage de Claude Gueux est loin d’être passif puisque son ami de prison enlevé, il va, grâce à sa popularité, défendre sa cause qui le conduira à sa perte. J’ai vraiment apprécié ce passage et j’ai aimé ce côté actif et passionné de Claude Gueux qui avait perdu un grand soutien. Les dernières scènes de tribunal sont émouvantes surtout grâce au dévouement des autres prisonniers. Un très beau texte.
L’Affaire Tapner
Victor Hugo s’adresse à différents publics afin d’abolir la peine de mort à Guernesey. Il s’adresse ainsi aux habitants et à Lord Palmerston (représentant du gouvernement britannique). La troisième partie du texte parle de l’affaire Tapner. Il visite la cellule où a été l’accusé, l’échafaud qui a servi recueillant les témoignages du prêtre présent entre autres.
Ce dernier texte m’a beaucoup ennuyé. Les lettres, la visite, retracer la condamnation à mort et les détails parfois sordides ne m’ont pas plu. Il était intéressant de suivre le cheminement mais la retranscription ne m’a pas passionné. Je l’ai lu jusqu’au bout mais avec effort. Beaucoup d’ennui pour moi !