Karen Dalton : Jeunesse d'une femme libre, de Greenwich Village à Woodstock de Cédric Rassat et Ana Rousse
BD biographique
Edition : Sarbacane
Date de parution : 2017
Nombre de pages : 160
Etats-Unis, début des années 60. Greenwich Village pullule d'artistes qui inventent la musique de demain. Fred Neil, Tim Hardin, Bob Dylan, les Journeymen... Parmi eux, Karen Dalton, une chanteuse discrète à la voix d'or. Les producteurs lui tournent autour, mais Karen demeure insaisissable. Cette femme farouchement indépendante est à la recherche d'autre chose. Sur un air de guitare folk, de New York à la Californie en passant par les grands espaces du Colorado, Karen DaIton retrace le voyage d'une artiste unique et fait entendre la voix de toute une génération.
De Karen Dalton, je ne connaissais que son nom qui était apparu il y a bien longtemps dans un article sur Bob Dylan. Le folk n'est pas une musique que j'écoute beaucoup mais de temps en temps j'aime bien découvrir quelques chansons. Pour vous accompagner à la lecture de la BD, une playlist est proposée au début de l'ouvrage avec les grands artistes de l'époque et des standards de la chanson folk.
Dans le bouillonnement culture qu'est Greenwich village dans les années 60, se retrouvent tous les artistes folk qui vont marquer leur génération : Bob Dylan, Tim Hardin, Fred Neil, Dick Weissman... Parmi eux une jeune femme à la voix envoûtante, Karen Dalton. Cette BD dresse un portrait sans fard de la chanteuse. Indépendante, impulsive, Karen privilégiera son bien-être à une carrière dont elle se fiche bien. La popularité et la célébrité ne sont pas pour elle, elle préfère s'installer dans le Colorado élever des chevaux alors que tous les artistes folk explosent. Karen, elle, se débat dans sa vie privée pour récupérer sa fille et vivre sereinement. Mais loin d'avoir une vie idyllique, ce sont les drogues et l'alcool qui seront les compagnes les plus fidèles de Karen. Lorsqu'elle se décide enfin à faire carrière, c'est au crépuscule des années 60, Karen enregistre deux albums qui passent inaperçus.
Cette BD rend donc honneur à une artiste de grand talent méconnue qui a préféré vivre sa vie comme elle le souhaitait. Ce portrait la présente telle qu'elle était sans l'enjoliver ce qui peut permet d'avoir un regard lucide sur son chemin de vie et la gestion de son talent. Si on loue la liberté d'esprit de Karen, son impulsivité ne la rend pas forcément sympathique et on ne peut que penser à son talent gâché.