La princesse de Clèves de Madame de Lafayette

Publié le par Walpurgis

Roman classique

Format poche

Edition : Folio

Date de parution : 2000

Nombre de pages : 288

" Je vais vous faire un aveu que l'on n'a jamais fait à un mari... " Sincère, tourmentée, la princesse de Clèves ne parvient plus à taire ses sentiments. Elle brûle d'amour depuis trop longtemps pour le duc de Nemours, l'un des plus beaux fleurons de la cour d'Henri II. Son désir est ardent ! Désespéré ! Mais elle a juré fidélité à son époux, le prince de Clèves
Elle aspire au bonheur et ne peut brader sa vertu. Elle veut aimer sans trahir... Cruel dilemme ! Faut-il donc renoncer au monde ? Faire ainsi le malheur d'un mari et d'un amant ? La mort est-elle préférable aux affres de l'amour ? Du mariage au déchirement, de la pudeur au sacrifice... Madame de La Fayette exprime jusque dans ses plus impudiques silences la langue subtile de la passion

De temps en temps, j'aime lire un classique notamment pour ma culture générale. Cette fois-ci c'est donc La princesse de Clèves de Mme de Lafayette que j'ai pu découvrir. 

Le récit se déroule pendant une période assez courte d'environ 1 an.  Le cadre est la cour des Valois pendant le règne d'Henri II puis de François II. Le début du roman est largement consacré à la présentation de la cour et m'a paru assez indigeste pour commencer le livre. Quant à la future Princesse de Clèves (Melle de Chartres au départ), elle est un personnage fictif qui incarne une pureté et une honnêteté sans faille a contrario des moeurs de l'époque. 

Mme de Lafayette décrit la cour comme un endroit pernicieux et hypocrite. Elle dénonce les comportements adultérins qui sont monnaie courante mais aussi l'hypocrisie des relations selon le "parti" auquel on appartient (celui de la reine, de la favorite, de Mademoiselle...). Notre personnage principal fait figure d'exception au sein de la cour. Protégée par sa mère, elle va épouser le Prince de Clèves. Si lui est fou amoureux d'elle, la jeune fille ne ressent rien pour son mari. Dans les phases d'introspection, elle se demande même si elle est capable d'aimer.

C'est sa rencontre avec le duc de Nemours qui va tout bouleverser. S'ensuit une histoire à la fois drôle et tragique sur la cour que lui fait le duc. Drôle car le jeu du chat et de la souris se dessine entre les lignes. le sérieux de la princesse et sa droiture font qu'elle reste hors de portée du duc. Et tragique car les conséquences vont être désastreuses sur la vie privée de la jeune fille. Cette situation semble un peu désuète mais j'ai trouvé le personnage de la princesse très intéressant. Le fait qu'elle souhaite rester honnête est une démonstration d'un caractère déterminé alors que les codes de sa société la pousseraient plutôt à trahir son honnêteté pour vivre pleinement sa passion. Ce qui peut rester incompréhensible pour beaucoup c'est de renoncer à ce qu'elle désire vraiment au nom de cette droiture. Le bonheur individuel étant un but à atteindre aujourd'hui, le sacrifice que fait la princesse peut paraître désuet. 

La princesse de Clèves est un classique à découvrir. Le style de Mme de Lafayette est très beau et agréable à lire. Même si le récit souffre de quelques longueurs, l'histoire est intéressante et met en lumière une héroïne intéressante qui découvre enfin l'amour. Les amoureux de cadre historique se régaleront des descriptions de la cour des Valois.

 

Publié dans Classique

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M
C'est vrai que cette histoire est désuète mais je trouve qu'elle soulève aussi la question de ce soi-disant bonheur individuel parfois au mépris de toute morale. Puis la plus de la princesse de Clèves est un régal et j'adore ce roman.
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W
C'est vrai que ce récit porte en apothéose la droiture de l'héroïne mais la fin est amère. La plume est délicate et raffinée. C'était une jolie lecture.