La saga Malaussène, tome 3 : La petite marchande de prose de Daniel Pennac

Roman contemporain

Format poche

Edition : Folio

Date de parution : 1992

Nombre de pages : 402

"L'amour, Malaussène, je vous propose l'amour !" L'amour ? J'ai Julie, j'ai Louna, j'ai Thérèse, j'ai Clara, Verdun, Le Petit et Jérémy. J'ai Julius et j'ai Belleville ...
Entendons nous bien, mon petit, je ne vous propose pas la botte ; c'est l'amour avec un grand A que je vous offre : tout l'amour du monde !"
Transformé en objet d'adoration universelle par la reine Zabo, éditeur de génie, Benjamin Malaussène va payer au prix fort toutes les passions déchaînées par la parution d'un best-seller dont il est censé être l'auteur.

Troisième tome des aventures de Benjamin Malaussène, La petite marchande de prose voit notre héros devenir ultra médiatisé depuis qu'il est devenu le visage d'un auteur à succès. Auteur qui préfère rester dans l'ombre... Auparavant sa soeur Clara qui allait se marier découvre son futur époux horriblement assassinée.

Voici en quelques mots, la nouvelle histoire pleine de folie que nous a concocté Daniel Pennac. On retrouve les mêmes ingrédients que les précédents romans : humour corrosif, beaucoup de tendresse, une enquête passionnante à suivre et une ribambelle de personnages loufoques. La recette marche bien mais comme souvent avec Daniel Pennac, j'ai toujours un peu de mal à entrer dans l'histoire. Il me faut un ou deux chapitres pour commencer à apprécier pleinement l'univers proposé même si je le connais déjà.

Ce roman est un moyen de découvrir le monde de l'édition sous un aspect peu reluisant où les magouilles et autres arrangements sont possibles. La reine Zabo est un personnage assez terrifiant sous certains aspects et semble être la reine de ce monde un peu sombre finalement. Mais le récit va plus loin mêlant meurtre, usurpation d'oeuvre et ambition, dangereux cocktail dont sera victime Benjamin Malaussène. Autant dire qu'on est surpris par ce qui arrive au personnage mais permet de mettre la lumière sur d'autres.

Finalement, le grand thème est l'identité. Qui est Benjamin ? Prêt à tout pour sa famille, il semble se fondre et c'est par le truchement de Julie mais aussi l'absence du personnage principal pendant quelques chapitres qui permet de comprendre qui il est. La question vaut aussi pour les autres personnages liés à Benjamin par cette mascarade, dont les vies nous sont dépeintes pour donner les clefs aux lecteurs.

C'est donc avec plaisir que j'ai suivi cette nouvelle histoire plus profonde qu'il n'y paraît derrière ses couches d'absurdité et de loufoqueries. Loin d'être une grande fan, je ne sais pas si je continuerais la saga puisque j'avais trouvé les tomes 2 et 3 dans une boîte à lire et j'avais emprunté le tome 1 pour respecter la chronologie. Ce ne sont pas des livres vers lesquels je vais spontanément mais j'ai passé un agréable moment.