Les Annales du Disque-Monde, tome 04 : Mortimer de Terry Pratchett

Publié le par Walpurgis

Roman fantasy

Grand format

Traducteur : Patrick Couton

Edition : L'Atalante

Date de parution : 2014

Nombre de pages : 277

Mortimer court à travers champs, agitant les bras et criant comme une truie qu'on égorge. Et non. Même les oiseaux n'y croient pas. "Il a du coeur", fait le père adossé contre un muret. "Dame,c'est le reste qui lui manque", répond l'oncle Hamesh. Mais à la foire à l'embauche, la Mort le remarque et l'emporte sur son cheval Bigadin. Il faut la comprendre : elle a décidé de faire sa vie. Avec un bon commis, elle pourrait partager le travail quotidien, ce qui lui laisserait des loisirs. Un grand destin attend donc Mortimer. Mais... est-ce bien raisonnable ?

Deuxième tentative de lire un Terry Pratchett et être conquise. Fin du suspense, je pense que cet auteur n'est pas fait pour moi. Mortimer n'aura pas renversé la vapeur d'où un chronique mitigée.

Mortimer est un garçon volontaire mais maladroit dont personne ne veut comme apprenti jusqu'à ce que la Mort en personne l'appelle à ses côtés. Commence alors un apprentissage étonnant pour Morty qui, sans le savoir, va bouleverser le Disque-Monde. Comme tout récit de Pratchett, le texte est plein de blagues, de jeux de mots, de digressions mais pour moi c'est vite l'indigestion et j'ai eu du mal à avancer avec plaisir dans ma lecture. C'est un texte riche et dense malgré la brièveté du roman (277 pages) d'où un certain ennui qui en résultait.

Quant aux personnages, je n'ai pas réussi à les apprécier mis à part la Mort qui est très drôle. Il a sans doute les meilleures répliques du livre (oui la Mort est masculin ici), il est curieux, blasé, très attachant et plein de tendresse. J'ai beaucoup aimé le passage dans le bar où il décide de se soûler et de connaître l'ivresse. En fait chaque situation devient hilarante avec lui et il est vraiment le point fort du roman. A côté de lui, Mortimer déjà pas bien gâté par la nature fait pâle figure. Il a beau être le personnage principal du roman, son charisme n'arrive pas à la cheville de son maître. Bien que courageux et vite lancé dans le bain de son travail d'où des situations bien sympas, on n'arrive pas à s'attacher à lui. 

Les personnages secondaires ne m'ont pas trop plu exception faite d'Albert le domestique dont les mystères intriguent. Ysabel, la fille adoptive de la Mort, apparaît peu au début et si son rôle s'amplifie au fil du récit, je n'ai pas trouvé son rôle très important. Keli, la princesse dont le destin est chamboulé par Mortimer, m'a paru plutôt idiote vu sa situation. Du coup, tous ces personnages m'ont paru énervants de par leur rôle et caractère. Quand ça veut pas, ça ne veut pas !

L'histoire est par contre vraiment sympa. Les péripéties des héros sont savoureuses et on ne s'ennuie pas à suivre le travail de Mortimer ou les loisirs de la Mort. Le récit est bien construit et on voit par les idées philosophiques semées par l'auteur où celui-ci veut en venir.

Bref ce n'est pas mauvais mais ça ne me convient pas. Je ne lirai donc pas d'autres de ses oeuvres si c'est pour dire éternellement que je n'accroche pas. j'aurais essayé ! 

Mon autre chronique : La Huitième fille


 

Publié dans Fantasy, Déceptions

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