Contes du jour et de la nuit de Guy de Maupassant

Publié le par Walpurgis

Recueil de contes

Format poche

Edition : Folio

Date de parution : 1992

Nombre de pages : 282

Parricides, ivrognes, enfants pervers, maris aveugles, ravissantes idiotes, bourgeois lâches et mesquins, paysans cruels et cupides, vous ne trouverez dans ces contes, de jour comme de nuit, que bourreaux ou victimes. Mais s'ils sont tous à tuer, ils tuent aussi beaucoup, ou se pendent, ou se tirent à la rigueur un coup de revolver dans la bouche par peur de la mort... Maupassant serait-il le grand ancêtre méconnu du néo-polar ?

Les nouvelles de Guy de Maupassant sont toujours un plaisir à lire. Avec Contes du jour et de la nuit, Guy de Maupassant met en exergue deux types d'histoire : celles un peu drôles malgré les défauts des personnages et celles qui montrent les côtés les plus noirs du genre humain : orgueil, jalousie, égoïsme... S'il reste attaché à quelques histoires normandes, plusieurs se passent ailleurs notamment dans le sud de la France. 

Sur les 21 nouvelles, les six premières sont plus dans l'humour ou la tendresse : un facteur trop curieux, un couple amoureux, une jeune fille un peu naïve... mais ensuite le ton se noircit pour laisser place à des histoires de meurtres, d'orgueil, de jalousie, de cruauté. Que ce soit l'orgueil d'une femme qui précipite un couple dans la ruine (avec une chute extra dans La Parure), un couple de paysans excédé que le père ne meurt pas (Le vieux), la cruauté d'un jeune domestique envers un cheval (Coco) ou encore la vengeance d'une mère désespérée (Une vendetta) ou d'une main ennemie (La main), Maupassant a toujours les mots justes pour nous donner envie de connaître la fin et de voir quelle leçon il donne à la plupart de ses personnages. Le temps qui passe est abordé dans de jolis récits (AdieuSouvenirLe bonheur) qui m'ont plu surtout le dernier cité. Parfois le destin se fait grinçant comme dans Parricide où un jeune homme abandonné enfant se venge des années après ou Un lâche, l'histoire d'un vicomte pétri de principes qui refuse d'avouer sa peur.

C'est donc toujours avec grand plaisir que je retrouve Maupassant en novelliste. Portraits bruts des âmes humaines pourris, il en montre toutes les facettes en quelques histoires. Si toutes les nouvelles ne m'ont pas conquis, j'ai apprécié la majorité d'entre elles par leur ironie et par leur humour un peu noir.

 

 

Publié dans Contes, Classique

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