Cent visages de Thomas Geha
Roman SF pour ados
Grand format
Edition : Rageot
Date de parution : 2014
Nombre de pages : 220
2025, aux environs d’Évry. Adolescent, Gregor appartient à la frange marginalisée de la population. Alors qu’il pénètre dans un entrepôt en quête de nourriture, il surprend le criminel Cent Visages et est agressé par un inconnu qui lui injecte un produit dans le bras. Gregor s’échappe grâce à une clandestine qui lutte contre le pouvoir autoritaire en place et l’entraîne à Paris chez les militants de la Capucine. Mais ne cherchent-ils pas à l’instrumentaliser ? Et quels liens les relient à Cent Visages ?
Avec ce thriller SF, Thomas Geha nous embarque dans un récit haletant avec très peu de temps mort. Son héros Gregor voit sa vie chamboulée lorsque sa route croise celle de Cent Visages, criminel recherché qui fait vaciller le pouvoir. Contaminé par un des sbires du criminel, Gregor apprend rapidement que cette rencontre n'est peut-être pas que du hasard... Il pourra compter sur l'aide d'une mystérieuse femme à la solde d'un groupe terroriste, la Capucine.
Et voilà comment l'auteur arrive à nous intriguer avec une histoire bien cousue. Le ton est plus tourné pour les adolescents mais même en étant plus âgé, on ne boude pas notre plaisir. Les rebondissements sont multiples : révélations, poursuites endiablées et situations explosives se succèdent au fil des pages. Après il manque quelque chose pour que je trouve ça génial, un manque de complexité que l'on retrouve dans d'autres œuvres. j'aurais aimé en savoir plus sur le pouvoir en place et les différentes factions qui le déstabilisent car ici tout nous est rapidement conté.
Les personnages sont sympathiques mais néanmoins peu marquants. Le rythme étant mené tambour battant, on s'arrête peu sur les personnalités. Toutefois, l'exploit réside dans le fait que peu de personnages sont caricaturaux, les motivations sont explicitées et c'est plutôt le système ici qui est décrié.
Thomas Geha nous livre un roman bien écrit et fluide où l'action est reine. Malgré des facilités et des personnages peu charismatiques, le lecteur passe un bon moment dans ce monde surveillé et inégalitaire.