L'entrevue de Blois de Joseph-Emmanuel Cuny

Publié le par Walpurgis

Pièce de théâtre historique

Format : Ebook

Edition : Librinova

Date de parution : 2018

Nombre de pages : 188

Le plus invraisemblable dans l'histoire de Jeanne d'Arc, c'est qu'elle est vraie. Cette pièce tente de rendre compte de la noblesse de cette âme entre Ciel et Terre, qui, à travers le tumulte politique qu’elle a provoqué et les embûches de sa prise de commandement de l’armée royale à Blois en avril 1429, a rempli sa mission : sauver un pays et sacrer un Roi. Une Sainte, oui. Une guerrière, aussi ! Mais ce n’est pas l’Histoire qui intéresse ce récit, c’est la préparation de l'Histoire, avant la victoire puis le martyre, concentrée ici sur trois journées qui ont « fait » Jeanne d’Arc : Le 9 mars 1429 : à son arrivée à Chinon, rencontre fondatrice avec Yolande d’Aragon (belle-mère de Charles VII). Le 26 avril 1429 : à son retour de Poitiers, journée de doutes sur sa nomination comme « Chef de guerre ». Le 28 avril 1429 : journée de trahison et d’empoignade avec Gilles de Rais qui a la faveur de Charles VII. C’est le « Mystère Jeanne d’Arc ».

 

Merci à Librinova pour m’avoir envoyé cet e-book.

Il est toujours tentant d’imaginer comment étaient les grands personnages historiques : leurs pensées, leurs réactions, leurs sentiments. Parfois avec de la chance, un chroniqueur de l’époque nous donne des pistes mais parfois il n’en est rien.

Beaucoup de faits circulent sur Jeanne d’Arc. On est toujours étonné de se dire qu’à 19 ans, cette jeune paysanne décide, avec le concours de voix célestes, de délivrer la France et de couronner le futur Charles VII.

Dans cette pièce de théâtre composée de trois actes, Joseph-Emmanuel Cuny nous offre les pensées de la Pucelle lors de trois journées déterminantes qui la conduiront à conduire l’armée française. La première journée se déroule à Chinon après que le dauphin Charles VII ait rencontré Jeanne. La belle-mère du roi Yolande d’Aragon convoque la jeune fille afin de la mettre au commandement de l’armée et stopper une série de défaites mais ceci pas avant d’avoir vérifié sa sincérité via les ecclésiastiques.

Le deuxième acte se concentre sur la nomination de Jeanne en tant que chef de guerre et les moqueries dont elle est victime par les autres capitaines de guerre notamment La Trémoille. Seul le comte de Dunois semble sous le charme de la Pucelle. Le troisième acte est un dialogue entre Jeanne et Gilles de Rais (l’inspiration de Barbe-bleue), ce dernier ayant la faveur du roi. Une confrontation entre le Bien et le Mal se dessine alors sous nos yeux. La suite appartient à l’Histoire…

Dans cette pièce, Jeanne apparaît comme une personne déterminée, sûre de son fait voire un peu arrogante. La fascination qu’elle exerce sur les autres lui vaut autant de partisans que d’ennemis. Charles VII fait un futur souverain peu sûr de lui et influençable et qui ne sait pas quoi faire de Jeanne d’Arc. Les autres personnages complètent le jeu politique qui déterminera l’avenir de la Pucelle.

Le récit est agréable, les dialogues et monologues bien écrits. On a une envie d'en savoir plus et on aurait aimé connaître la suite des événements dans un quatrième acte pendant une bataille. Amateurs d'histoire et de Jeanne d'Arc, cette pièce peut vous plaire.

Publié dans Théâtre, Historique

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