Gatsby le magnifique de Francis Scott Fitzgerald
Roman américain
Format poche
Edition : Le livre de poche
Date de parution : 1979
Nombre de pages 223 pages
Dans le Long Island des années vingt, la fête est bruyante et la boisson abondante. Surtout chez Jay Gatsby. Aventurier au passé obscur, artiste remarquable par sa capacité à se créer un personnage de toute pièce, Gatsby, figure solaire par son rayonnement, lunaire par le mystère qu'il génère, est réputé pour les soirées qu'il donne dans sa somptueuse propriété. L'opulence, de même que la superficialité des conversations et des relations humaines, semblent ne pas y avoir de limites. C'est pourquoi l'illusion ne peut être qu'éphémère. Parmi les invités de cet hôte étrange se trouve Nick Carraway, observateur lucide qui seul parvient à déceler une certaine grandeur chez Gatsby, incarnation de multiples promesses avortées.
Ce roman visuel qui se décline dans des tons d'or, de cuivre et d'azur, s'impose également comme la chronique d'une certaine époque vouée, telle la fête qui porte en elle son lendemain, à n'être magnifique que le temps d'un air de jazz.
Gatsby le magnifique c'est le roman des années folles, une ambiance insouciante pleine de fêtes, de paillettes et où tous les rêves semblent possibles. Jay Gatsby est la personnification incarnée de cette époque et du mythe du rêve américain. Qui est-il ? Voilà la question que se pose tous les invités de ses fêtes somptueuses.
Le lecteur comprend vite que la magnificence de ces fêtes cache un guet apens pour attirer celle qu'il aime auprès de Gatsby, la frivole Daisy. Et c'est par le biais du cousin de celle-ci, Nick Carraway, qu'il va pouvoir l'approcher mais c'est sans compter sur la présence virile de Tom Buchanan, le mari de Daisy.
La majeure partie du roman traite des années 20 et de l'ambiance qui y régnait. L'économie se porte bien, les gens veulent être heureux après avoir connu la Grande Guerre. De ce fait, il ne se passe pas grand chose, Fitzgerald plante son décor et prend son temps tout en nous présentant les différents protagonistes.
Avec l'histoire d'amour avortée entre Gatsby et Daisy, l'auteur dresse un portrait sans concession de la frivolité des jeunes gens de l'époque, de l'importance du milieu social et de la jalousie que suscite un parvenu. Les retrouvailles entre les anciens amoureux vont se transformer en épreuves et finir en tragédie.
Il est difficile de s'attacher aux personnages puisque chacun porte sa faiblesse comme une croix : la naïveté, la frivolité, l'arrogance. Seul Nick Carraway semble lucide sur son époque mais reste un simple observateur de la désillusion va engloutir Gatsby.
Un roman qui ne se dévore pas et qui semble ennuyant et pourtant il y a une réelle force dans le récit qui fait que cette histoire ne s'oublie pas. J'avoue avoir préféré le film de Baz Luhrmann