Les ferrailleurs, tome 1 : Le château d'Edward Carey

Publié le par Walpurgis

Roman fantasy

Format poche

Illustré par l'auteur

Traducteur : Alice Seelow

Edition : Le livre de poche

Date de parution : 2016

Nombre de pages : 471 pages

Au milieu d’un océan de détritus composé de tous les rebuts de Londres se dresse la demeure des Ferrayor. Le Château, assemblage hétéroclite d’objets trouvés et de bouts d’immeubles prélevés à la capitale, abrite cette étrange famille depuis des générations. Selon la tradition, chacun de ses membres, à la naissance, se voit attribuer un objet particulier, dont il devra prendre soin toute sa vie. Clod, notre jeune héros, a ainsi reçu une bonde universelle – et, pour son malheur, un don singulier : il est capable d’entendre parler les objets, qui ne cessent de répéter des noms mystérieux…
Tout commence le jour où la poignée de porte appartenant à Tante Rosamud disparaît ; les murmures des objets se font de plus en plus insistants ; dehors, une terrible tempête menace ; et voici qu’une jeune orpheline se présente à la porte du Château…

Le Château m'a attiré par sa couverture. On ne peut s'empêcher de rapprocher les dessins d'Edward Carey de l'univers de Tim Burton. Ambiance gothique assurée grâce aux portraits de la famille Ferrayor qui inaugurent les chapitres ainsi que cette incroyable couverture qui présente leur demeure au milieu d'une décharge. Sur la couverture, c'est Clod Ferrayor, un des personnages principaux qui est représenté avec son objet de naissance, une bonde. Pourquoi ?

Et bien dans ce roman, dans la famille Ferrayor, puissante famille de Londres, chaque individu se voit octroyer un objet de naissance. Il faut le chérir et surtout toujours le garder sur soi alors quand tante Rosamund égare sa poignée de porte, c'est le branle-bas de combat au château et même les Ferrayor de Londres viennent inspecter la maison. Simultanément, on suit l'arrivée de Lucy Pennant, parente éloignée des Ferrayor, qui devient leur servante et découvre le règlement intérieur qui régit la maison. Une histoire originale s'ensuit. Clod, vu comme une bête curieuse au sein de sa famille, entend les noms des objets et la perte de la poignée de porte semble augmenter le phénomène. De révélations fracassantes à des découvertes incroyables, Clod va découvrir la vérité sur sa famille et rencontrer Lucy, servante pas farouche, prête à tout pour découvrir le secret de cette demeure.

Le monde des Ferrayor est d'une étrange beauté. C'est glauque, sale, fait de bric et de broc mais comme dans les vieux magasins de brocante, il  y a de la beauté dans les objets et les lieux. Aussi étranges que leur habitat, la famille Ferrayor partage un physique plutôt pâle et un aspect timoré, tels des vampires en manque de sang. C'est aussi un monde hiérarchisé, les servants d'en bas ne doivent pas croiser les Ferrayor qui vivent en haut. de plus, de plus on n'est pas vraiment un Ferrayor si on n'a pas reçu le pantalon !

Les personnages sont plutôt attachants. Au vu de ce que j'ai lu sur la blogosphère, Clod n'est pas très populaire mais j'ai aimé son courage et sa particularité. Lucy, personnage effronté, est une bouffée de fraîcheur dans ce récit. Autres personnages marquants, les cousins Moorcus et Tummis très différents voire franchement opposés. La délicatesse de Tummis m'a beaucoup touché.

Ce roman, par son histoire fantastique,  dénonce la société britannique : ses codes,  ses traditions d'un autre temps,  sa dureté envers ceux qui sont différents ou en bas de l'échelle.  Lutte des classes et révolution moderniste se mêlent à cet univers loufoque et macabre.

 Une histoire plus complexe qu'au premier abord,  un univers étrange et bien construit,  des personnages marquants, ce début de saga est prometteur. 

 

Publié dans Fantasy

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