Prélude aux neuf princes d'Ambre, tome 1 : Les neuf princes du Chaos de John Gregory Betancourt
Roman fantasy

Format poche
Traducteur : Brigitte Mariot
Edition : Folio SF
Date de parution : 2004
Nombre de pages : 342 pages
Lieutenant de l'armée du roi Elnar, souverain d'un pays en guerre contre des créatures inhumaines, le jeune Obere est sauvé in extremis d'un guet-apens par l'intervention de son oncle Dworkin, qui avait disparu depuis de nombreuses années et que tous croyaient mort. Ce dernier emmène Obere jusqu'au royaume de Juniper, au terme d'un périple magique à travers de multiples mondes. Là, le jeune guerrier va découvrir sa véritable identité : il se nomme Oberon, il est le fils d'un seigneur du Chaos, et peut-être est-il capable de voyager parmi les Ombres, entre les dimensions... En explorant les origines d'Ambre et celles du roi Oberon, mythique et mystérieux géniteur du prince Corwin, Les Neuf Princes du Chaos ouvre un nouveau chapitre de l'extraordinaire saga imaginée par Roger Zelazny.
Sous forme de trilogie, Les neuf princes du Chaos est un prélude à la saga des Neuf princes d'Ambre écrite par Roger Zelazny. L’œuvre originelle est riche et complexe se basant sur la théorie des multivers et d'une famille qui arrive à les façonner. John Gregory Betancourt propose de découvrir l'origine d'Ambre et ce qui s'est passé au temps d'Obéron, père de Corwin.
L'auteur reprend très bien le concept de Zelazny mais l'ensemble souffre d'une impression de copié-collé sauf que Corwin laisse place à son père. Alors, évidemment, l'histoire n'est pas complètement la même mais ça sent le réchauffé. Toutefois, j'ai pris plaisir à retrouver l'ambiance si particulière des Ombres même si Betancourt n'a pas le talent de Zelazny pour décrire ces fameux voyages dans des dimensions façonnées par les personnages.
Ça saute donc aux yeux, ça se lit bien, c'est prenant mais c'est clairement en-dessous de l’œuvre originale. Obéron manque d'épaisseur tout comme sa fratrie n'est que rapidement esquissée. Les lieux sont rapidement décrits, les concepts vite balancés. On tiquera sur au moins deux passages où Dworkin (père d'Obéron) cite un concept en croyant l'avoir expliqué avant sauf qu'il y en a nulle trace les pages précédentes. Ayant lu les deux cycles de Zelazny, je ne me suis pas sentie trop perdue mais quelqu'un qui serait propulsé dans ce récit directement ne comprendrait pas grand chose.
Au final, si ce roman nous happe c'est grâce au souvenir que nous en a laissé la saga d'Ambre :revoir les voyages dans les Ombres, la magie des Atouts ou encore une fratrie divisée en clans est un véritable plaisir. Je lirai la suite car j'y ai trouvé mon compte mais je conseille fortement la saga de Zelazny car je pense que celle-ci restera dispensable.

