Saint-Pétersbourg, jour 3 (dernier jour)
Voici donc notre dernier jour entier passé à Piter (surnom de la ville), la matinée du 4e jour sera consacrée aux achats de souvenirs dont on a fait l'impasse jusque là et à la préparation des valises.
Pour ce dernier jour, notre choix s'est porté sur la visite de la forteresse Pierre-et-Paul, berceau de la naissance de la ville, fondée par Pierre 1er. Malgré le récent attentat, on décide de prendre le métro (le risque étant partout de toute façon) direction l'île Petrogradskaya. Le métro descend de façon vertigineuse, tout est propre et ça ne pue pas comme à Paris. Par respect, je n'ai pas pris de photos mais le métro est joliment décoré de mosaïques bien que ce ne soit pas cette ligne où se trouvent les plus belles décorations. On s'arrête à Gorvkoskaya et c'est parti pour la visite !
On se dirige vers la forteresse lorsque mon regard est attirée par la magnifique mosquée d'un joli bleu. Après une pause photo, on repart vers la forteresse.
L'entrée est en chantier, on accède au monument par une passerelle en bois. L'entrée est libre et gratuite mais la moindre visite d'un bâtiment est payante même les toilettes ! On s'arrête devant une statue représentant le fondateur de la ville, le tsar Pierre Le Grand. En attendant l'ouverture de la cathédrale, on se promène à l'intérieur de l'enceinte mais les bâtiments sont simples, sans intérêt quelconque. Arrêt devant le musée des tortures médiévales, monsieur est intéressé alors pourquoi pas ? Billets pris, on pénètre dans l'antre de la souffrance. Constatation sans appel, l'homme a beaucoup d'imagination pour faire souffrir ses semblables.
L'heure est venue pour pouvoir visiter la cathédrale et la nécropole des tsars. Encore une fois, le décor est grandiose en stuc et marbre mais on reste sceptique face aux tombes dispersées dans le lieu. Un panneau indique les emplacements des tsars et tsarines enterrés. A la droite de l'entrée, se trouve la chapelle dédiée aux Romanov (photo 3) dont les restes retrouvés ont été ramenés en 1998.
On quitte la forteresse pour rejoindre l'autre rive en passant le pont Trotski. Un coup de canon retentit, il est midi ! Comme nous sommes à côté de la forteresse, le bruit m'a fait sursauter.
Il est temps d'aller manger et comme on a eu une réduction pour notre prochaine visite, on retourne déjeuner au Yat. On nous propose le menu du jour mais malheureusement disponible qu'en cyrillique mais la serveuse nous explique tout en anglais alors on se lance. Entrées aux légumes (betteraves, champignons...) pour monsieur et céleri pour moi. Ensuite on déguste deux soupes à la citrouille puis dessert glacé pour monsieur et on repart pour les visites.
Notre choix s'est porté pour le palais Youssoupov, lieu où a été assassiné Raspoutine. On longe la Moïka pour atteindre le palais. L'occasion de prendre quelques photos pendant le trajet à pied. La cathédrale Saint-Isaac est sur la photo 3.
Arrivés au palais, on choisit une visite avec audioguide français. Pas de visite pour le tour Raspoutine qu'il faut réserver à l'avance et qui est guidée et en russe. Le personnel est très aimable et nous oriente vers le début de la visite.
On démarre par l'escalier d'apparat, magnifique en marbre blanc (photos 1 et 2). Puis les pièces se succèdent toutes plus merveilleuses les unes que les autres. Malheureusement, quelques endroits sont temporairement fermés. Salon des Gobelins (photo 3), chambre à coucher d'apparat (photo 4), divers salons (bleu, rouge, vert...) et salles se succèdent (salle antique en photo 5) puis on arrive au petit théâtre (photo 6) où un trio de chanteurs donne un concert.
On continue le parcours en rejoignant le rez-de-chaussée. Un salon de musique, la bibliothèque (photo 1) avec sa petite porte secrète où l'on a découvert en 1925, des lettres de Pouchkine adressées à l'une des filles Youssoupov et d'autres pièces se succèdent. Puis une extraordinaire surprise nous attend : le salon mauresque ! L'orientalisme étant très à la mode au XIXe siècle, la famille Youssoupov a créé cette magnifique salle (photos 2 et 3). Encore quelques pièces puis la visite se termine dans une petite salle à manger reconvertie en boutique de souvenirs.
Après cette très belle visite, on opte pour quelque chose de plus léger avec le musée de la vodka. Je n'ai pris aucune photo de l'endroit et pour cause nous avons été extrêmement déçus. Armés de notre audioguide en français, on commence la visite dans une pièce unique avec énormément de vitrines à la limite du bric à brac. Tout fait vieillot et rien n'est mis en valeur. Quant à l'audioguide, il nous fait bien rire. L'enregistrement ne cache pas que la narratrice lit et tourne les pages (on entend même des portes claquer) si elle tourne la page et que la phrase n'est pas finie, on reste en suspens plusieurs secondes. A ajouter quelques tournures de phrases incompréhensibles et un sujet moyennement intéressant. Malgré notre persévérance, on zappe plusieurs parties pour hâter la dégustation. La serveuse nous présente 3 vodka : 2 natures et une au piment qu'on goûte avec les habituels harengs, gras de porcs et pickles. Résultat, on ne doit pas avoir le palais pour apprécier la vodka. Toutefois, maigre consolation, quelques jolies bouteilles sont exposées dans ce bar. Déçus, nous repartons vers le métro pour nous rapprocher de notre quartier et de notre hôtel.
Après un peu de repos, dernier dîner à St Pétersbourg, on choisit une chaîne russe Pirogi qui sert des spécialités du pays. C'est simple et bon même si l'anglais du serveur est énigmatique et qu'on ne comprend pas toujours ce qu'il nous dit. White russian (vodka et bailey's) et pierogi au fromage et à la viande pour monsieur, bière locale (correcte) et petits en-cas pour moi. Vient ensuite une soupe pour chacun à base de poulet, porc, olives etc (on ne se rappelle plus de tout) et enfin pour finir une tarte à la cerise pour mon conjoint, quant à moi je termine par un cappuccino.
On rentre à pied tranquillement et on profite de la ville la nuit.
Voilà la fin de mon séjour à Saint-Pétersbourg en Russie. J'y ai passé un très bon moment et j'ai fait de belles découvertes. Je regrette de ne pas avoir eu plus de temps pour profiter de la ville. Plusieurs russes nous ont conseillé de revenir lors des fameuses nuits blanches. J'ai découvert une belle ville pleine de contrastes, la beauté et la misère se mêlant selon les quartiers. Certes, les russes ne sont pas les gens les plus expressifs au monde ni les plus avenants au premier coup d'oeil mais quand on parle avec eux, ils se montrent chaleureux et curieux. Si un jour, j'ai l'opportunité d'y retourner, ça sera avec plaisir !