Ourania de J.M.G Le Clézio
Roman français
Format poche
Edition : Folio
Date de parution : 2010
Nombre de pages : 343 pages
"Quand j'ai compris que Mario était mort, tous les détails me sont revenus. Les gens racontaient cela en long et en large à ma grand-mère. Mario traversait le champ, un peu plus haut, à la sortie du village. Il cachait la bombe dans un sac, il courait. Peut-être qu'il s'est pris les pieds dans une motte de terre, et il est tombé. La bombe a explosé. On n'a rien retrouvé de lui. C'était merveilleux. C'était comme si Mario s'était envolé vers un autre monde, vers Ourania. Puis les années ont passé, j'ai un peu oublié. Jusqu'à ce jour, vingt ans après, où le hasard m'a réuni avec le jeune homme le plus étrange que j'aie jamais rencontré." C'est ainsi que Daniel Sillitoe, géographe en mission au centre du Mexique, découvre, grâce à son guide Raphaël, la république idéale de Campos, en marge de la Vallée, capitale de la terre noire du Chernozem, le rêve humaniste de l'Emporio, la zone rouge qui retient prisonnière Lili de la lagune, et l'amour pour Dahlia.
J'aime beaucoup la plume de Le Clézio mais parfois ses romans ne me transportent pas. Ourania est de ceux-là. Emportée par la belle écriture, j'ai lu sans déplaisir cette histoire mais sans êre réellement convaincue. Ourania c'est le monde idéal du petit Daniel. Une fois adulte, il touche du doigt son rêve avec la communauté de Campos. Mais l'utopie a un prix surtout au Mexique où les riches propriétaires terriens font la loi.
Ce roman est l'histoire de la fin d'un rêve lié à l'existence de ce géographe français en terre étrangère. Je n'ai pas accroché à l'histoire, aux personnages, ni aux tristes situations auxquelles ils font face.
Ce livre nous narre la désillusion complète : des révolutionnaires entrés dans le rang, une fuite rêvée vers les Etats-Unis qui pourrait finir mal, un centre scientifique déchiré par les guerres intestines, une communauté détruite par l'avidité des plus riches. Un pessimisme contrebalancé par la foi en les étoiles et la marche vers un espoir futur.
Mais voilà l'ennui est réel, palpable. Il ne se passe pas grand chose juste cette force immuable du destin qui détruit les rêves. Au final, le genre humain toujours plein d'espoir peut se relever de toutes les épreuves pour une vie meilleure.
Je le conseillerai surtout aux fans de l'auteur car mis à part sa plume superbe, l'histoire ne m'a pas vraiment plu.