Comtesse Bathory de Patrick McSpare
Littérature fantastique
Illustrateur couverture : Marc Simonetti
Edition : Panini Books
Collection : Eclipse
Date de parution : 2013
Nombre de pages : 377 pages
Archiduché d’Autriche, octobre 1604. Issue d’une glorieuse lignée princière, Erzébeth Bathory, la belle veuve du comte Nadasdy régit d’une main de fer ses domaines. Après des années de silence, Cadevrius Lecorpus réapparaît. Il ramène avec lui Anna, une fascinante sorcière dont Erzébeth tombe follement amoureuse. La magie démoniaque de l’Obscurité s’abat bientôt sur la région et, jusqu’à la Cour de Vienne, on s’émeut de la disparition de nombreuses jeunes filles. Tandis que la comtesse s’abandonne aux terribles délices des rituels régénérateurs, cinq mercenaires d’élite sont chargés de confondre celle que l’on suspecte d’activités sataniques.
La comtesse Bathory est un personnage célèbre ayant réellement vécu au XVIe siècle en Hongrie royale (aujourd'hui Slovaquie semble-t-il). Sa célébrité est due à son surnom de comtesse sanglante et aux légendes qui l'accompagnent. Bathory aurait tué des jeunes filles pour s'emparer de leur sang et garder sa jeunesse éternelle.
C'est donc sur cette légende que l'auteur a décidé d'écrire. Erzébeth Bathory est le personnage le plus fouillé du roman. La dualité entre sa foi chrétienne et son envie de violence est très présente pendant tout le livre. Même abandonnée à la damnation, Erzébeth ne peut chasser complètement Dieu de son esprit. Le personnage est intéressant mais emportée dans ses passions sanglantes, peut paraître parfois stupide commettant des erreurs fatales. Ce côté-ci m'a un peu agacé. Du fait, le début du roman est assez lourd et j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire.
Lorsqu'Erzébeth rencontre son ancien amant Cadevrius Lecorpus, elle va tomber dans les ténébres. Lecorpus est l'archétype du sorcier, j'ai même eu l'impression qu'il ressemblait à Rogue. Il a pour acolytes : Anna, une nécromancienne et Gilles de Rais ou tout du moins sa réincarnation. Encore une fois, ces personnages sont très caricaturaux et la présence de Gilles de Rais n'est pas nécessaire. Avedc l'apparition de Vlad Dracula, je trouvais que ça faisait un peu catalogue de monstres humains sanguinaires.
Quant aux mercenaires, j'ai trouvé aussi qu'ils tombaient dans la caricature et c'est vraiment dommage. Entre le français séducteur, l'irlandaise rebelle et irrésistible et le puritain fou de dieu, on a une belle brochette de personnages caricaturaux. Toutefois, leur quête est agréable à suivre.
Au final, ce sont les personnages qui sont le point faible de l'histoire et aussi la présence de dialogues un peu trop longs ou pas utilisés à bon escient. L'histoire reste agréable à lire, le style est fluide, les descriptions réussies. Le final est très sympa, j'ai vraiment aimé cette idée mais il y a un peu trop de défauts pour apprécier pleinement ce roman.